▎29 septembre • 10 octobre 2023
GRAN LUX
11 bis, rue de l’égalerie
42100 Saint-Étienne
tramway T1 & T3 : arrêt place Bellevue
adhésion Coxa-Plana 2023 : 2 €
CB • pas de règlement par CB.
Carnet Culture & tickets La Boge acceptés.
1 The Dreams, two lives
Olivier Dutel / Film Base 16mm
2 Ghosts of Mars
John Carpenter 35mm
3 MARATHON 16MM
séance MARATHON 16MM n°1 :
Odilon Redon ou L’Œil comme…
Guy Maddin
Elizabeth Short Deco Dawson
Nocturnia artificialia les frères Quay
+ Journal syriote • saison 1
Théo Deliyannis
4 séance MARATHON 16MM n°2 :
La Peau dure Jean-Michel Barjol
5 séance MARATHON 16MM n°3 :
focus Amy Halpern
Access to the view
Injury on a theme
Newt leaders
Newt pauses
Pythoness
Verge
+ Journal syriote • saison 2
Théo Deliyannis
6 séance MARATHON 16MM n°4 :
La Noirceur souterraine des racines
Charles-André Coderre
Chorus – Union – Another void
Paul Clipson
par Bertrand Grimault / Monoquini
7 séance MARATHON 16MM n°5 :
Ritournelle
Christopher Beck & Peter Miller
Bosco
Lucie Leszez & Stefano Canapa
Les Chutes du tripode
Gérémy Lelièvre
Lights trafic
Costanza Matteucci
Tempo
Costanza Matteucci
+ Journal syriote • saison 3
Théo Deliyannis
8 The movie orgy
Joe Dante numérique 4K
9 Les Cœurs verts
Édouard Luntz 16mm
10 Right on!
Herbert Danska 16mm
11 Tous derrière Suzanne,
jeune, dure et pure
Maurice Lemaître 16mm
12 programme Space Wagon :
CaméraVoiture Kpachoropck3-
Peugeot : Test et fiction
Carole Thibaud 16mm & diapositives
French Connection William Friedkin
Der Fährmann
Olivier Dutel / Film Base
Rebenty film collectif 16mm
13 Darkness, darkness, burning bright
Gaëlle Rouard 16mm
14 Les Sentiers de la gloire
Stanley Kubrick 35mm
15 Il bidone
Federico Fellini 35mm
16 La Nuit du chasseur
Charles Laughton 35mm
17 Goémons
Yannick Bellon 16mm
18 Nouveau monde !
(Le Monde à nouveau)
Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval.
numérique 4K
19 MARIA CAÑAS • programme n°1 :
En el futuro
Al subsuelo con ella
Gritare sobre tu tumba
Menudo viaje
numérique 4K
20 MARIA CAÑAS • programme n°2 :
La mano que trina
La cosa vuestra
numérique 4K
3 MARATHON 16MM
séance MARATHON 16MM n°1 :
Odilon Redon ou L’Œil comme…
Elizabeth Short
Nocturnia artificialia
+ Journal syriote • saison 1
Guy Maddin
Deco Dawson
les Frères Quay
Théo Deliyannis
films 16mm
4 séance MARATHON 16MM n°2 :
La Peau dure
+ scopitone : “Je chante en attendant que ça sèche”
Jean-Michel Barjol
Les Charlots
film 16mm
film 16mm
5 séance MARATHON 16MM n°3 : focus Amy Halpern
Access to the view
Injury on a theme
Newt leaders
Newt pauses
Pythoness
Verge
+ Journal syriote • saison 2
Amy Halpern
Théo Deliyannis
films 16mm
6 séance MARATHON 16MM n°4 :
La Noirceur souterraine des racines
Chorus – Union – Another void
Charles-André Coderre
Paul Clipson / par Bertrand Grimault / Monoquini
films 16mm
7 séance MARATHON 16MM n°5 :
Ritournelle
Bosco
Les Chutes du tripode
Lights trafic
Tempo
+ Journal syriote • saison 3
Christopher Beck & Peter Miller
Lucie Leszez & Stefano Canapa
Gérémy Lelièvre
Costanza Matteucci
Costanza Matteucci
Théo Deliyannis
films 16mm
10 Right on!
+ scopitone : “Paulette, la reine des paupiettes”
Herbert Danska
Les Charlots
films 16mm
12 programme Space Wagon :
CaméraVoiture Kpachoropck3-Peugeot : Test et fiction
French Connection
Der Fährmann
Rebenty
Carole Thibaud
William Friedkin
Olivier Dutel / Film Base
film collectif
films 16mm
19 MARIA CAÑAS • programme n°1 :
En el futuro
Al subsuelo con ella
Gritare sobre tu tumba
Menudo viaje
María Cañas
numérique 4K
1
THE DREAMS, TWO LIVES
▎Olivier Dutel / Film Base
2023 – France – 16mm – couleur et N&B – sonore – 27 min.
avec, par ordre alphabétique, Stéphane et Colette Boissier, Marine Delcroix, Karine Dufour, The Dreams (Armelle Oberlé et Nafi), Gaëlle Joly, Cyril Labouré, Linda Roux, Vincent Rubin, Gaëlle Vicherd, Régis Gagnet… musique : The Dreams production : Film Base
–
Le groupe The Dreams, membre de la Grande Triple Alliance Internationale de l’Est, arrive au Gran Lux pour participer au tournage d’un film musical. Après beaucoup de fumées et d’ondulations, voix et guitare transforment le plateau de tournage en jungle subphonique.
Que se passe-t-il au Gran Lux lorsqu’il est fermé au public ? Ce documentaire-fiction répond un peu à cette question, exfiltre images et secrets de fabrication.
Dans ce studio de cinéma de fortune, devant les caméras analogiques, on peut oublier totalement où l’on est (au sud d’une petite métropole de la province française). Inspiré-aspiré ici par deux tubes de The Dreams joués en direct (live) (Milk by myself et Aloha Miami issus de Morbido, leur unique et merveilleux album), on se retrouve à mi-chemin entre les Caraïbes et les w.c. de Saturne…
vendredi 29 septembre • 20.30
2
JOHN CARPENTER’S GHOST OF MARS
▎John Carpenter
2001 – États-Unis – 35mm – couleur – VOSTFR – 98 min.
musique de Big John, chansons d’Anthrax et Buckethead.
image : Gary B. Kibbe
avec Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham, Clea DuVall, Pam Grier…
–
Une shériffe et ses adjoints se rendent en locomotive (train spatial) dans une colonie minière de l’ouest… martien, Shining Canyon. “Hello. Anybody here?” À leur arrivée, ils ne trouvent qu’une ville-fantôme décimée par un mal étrange.
Pour fêter, 48 ans après son invention, l’arrivée du Dolby surround au Gran Lux, il nous fallait sortir la grosse artillerie. Pour tester ce nouveau système son et vos oreilles, le dernier film de Carpenter sorti en France était le candidat idéal.
Avec un B comme bourrin et des effets gore qui font du bien, des shoots de drogue qui bouleversent le montage et les fondus enchaînés, un matriarcat qui botte le cul des hommes, le tout arrosé d’une bonne dose de thrash metal, nous voilà servis.
Ghosts of Mars, ne plaît pas aux jeunes, aux vieux, aux nostalgiques d’Assaut ou de The Thing. C’est quelque chose de spécial. Un dernier geste punk quand pointe la mort organique du cinéma.
C’est un dernier gros spliff avant d’éteindre une bonne fois ce foutu monde. Clic.
vendredi 29 septembre • 20.30
+ DJ PAGAILLE
Pagaille apporte ses magnétos pour partager sa collection éclectique de cassettes. Des pépites qu’elle glane depuis dix ans, de concerts sous-terrains aux rencontres hasardeuses, des rythmes hypnotiques foréziens aux siestes lo-fi bruxelloises.
vendredi 6 octobre • 22.00
᚛ “Big John” • documentaire sur John Carpenter
3
MARATHON 16MM
▎samedi 30 septembre & dimanche 1er octobre 2023
SÉANCE MARATHON 16MM N°1
ODILON REDON ou L’Œil comme un étrange ballon se dirige vers l’infini
▎Guy Maddin • 1995 - Canada - 16mm - N&B - sonore - 5 min. 20 sec. avec Jim Keller, Evan Richard
–
L’alchimiste canadien Guy Maddin nous conte la lutte sans merci entre un ingénieur des chemins de fer sous-marins et son fils.
–
ELIZABETH SHORT
▎Deco Dawson • 2006 - États-Unis - 16mm - N&B - sonore - 7 min.
–
À l’aide d’images d’archives, de journaux et d’une technologie vidéo lo-fi, Deco Dawson créé un collage-totem pour Elizabeth Short, tristement célèbre Dahlia noir, assassinée en 1947 quelque part à Los Angeles.
–
NOCTURNA ARTIFICIALIA
▎des frères Quay • 1979 - États-Unis/Grande-Bretagne - 16mm - couleur - sonore - 21 min.
–
Ce premier film de Timothy et Stephen Quay est un manifeste de leur œuvre à venir. Rêve de l’Est, marionnettes d’avant-garde ; un tramway rouge nous emporte au pays des chats gris.
–
JOURNAL SYRIOTE - SAISON 1
▎de et avec Théo Deliyannis, en sa présence. • 2023 - Grèce/France - numérique transféré et projeté en 16mm - couleur - sonore - 34 min.
–
Théo Deliyannis effectue trois séjours consécutifs sur l’île de Syros (Cyclades), en Grèce, où une partie de sa famille a vécu. L’île lui est bien connue, mais tout s’y transforme, et il décide alors d’enregistrer sous forme de fragments (cartes postales numériques qu’il poste sur internet) les petites impressions de sa vie quotidienne, ce qu’il y fait, voit, sent et touche. De la météo aux chats qui l’attendent au pas de sa porte, de la roche qui s’effrite à la nourriture qui s’évacue, tout est soigneusement retranscrit. Peu à peu, Théo s’enfonce dans l’île…
Saison 1 – Hiver. Théo arrive seul dans le village de San Michali, à Syros. Craignant que son regard et ses mains ne puissent pas tout absorber de ce qui l’entoure, il décide de tenir un carnet de bord de son séjour.
–
samedi 30 septembre • 14.00
4
SÉANCE MARATHON 16MM N°2
LA PEAU DURE
▎Jean-Michel Barjol
1969 – France – 16mm – N&B – sonore – 75 min.
de Jean-Michel Barjol
image : Renan Pollès
production : Les Films Luc Moullet
version inédite et final cut
–
Cette chronique de la vie d’un couple de fossoyeurs dans un village du Jura est un petit miracle d’équilibre. Il y a le quotidien de la mort, ses mythes, ses extravagances, mais il y a surtout la parole de cette femme et de son mari. Une parole qui en 1969 comme aujourd’hui a rarement voix au chapitre. Ce sont toujours les spécialistes en tout ou les brasseurs de vide qui tiennent le crachoir.
Avec ce film, on fait un pas de côté et, suivant nos deux guides, leurs mots sans calcul ni pathos, on reprend contact avec l’humanité, notre enfance et notre mort certaine. Trinquons !
En 1970, Jean-Michel Barjol signera avec Jean Eustache Le Cochon, et en 1972, le psychédélique What a Flash!
+
JE CHANTE EN ATTENDANT QUE ÇA SÈCHE
▎Les Charlots • scopitone - 16mm
–
En présence de Benoît Carpentier de Cinémathèque 16.
samedi 30 septembre • 16.00
5
SÉANCE MARATHON 16MM N°3
FOCUS AMY HALPERN
–
Amy Halpern est l’autrice de près de quarante films courts, presque tous tournés en 16mm. Née à New York en 1953, elle a travaillé à Los Angeles. Sa formation de danseuse et sa maîtrise du mouvement corporel et gestuel nourrissent tous ses films.
Amy Halpern a également enseigné, collaboré à de nombreux films en tant que cadreuse ou directrice de la photographie et co-fondé deux coopératives : le New York Collective for Living Cinema et le Los Angeles Independant Film Oasis.
–
ACCESS TO THE VIEW
• 2000 - États-Unis - 16mm - couleur - sonore - 2 min. avec Yogi John Franzoni
–
Om̐
–
INJURY ON A THEME
• 2010 - États-Unis - 16mm - couleur - sonore - 7 min.
–
« Un petit film sympa sur la torture. » A.H.
–
NEWT LEADERS
• 2020 - États-Unis - 16mm - couleur - silencieux - 4 min. 30 sec.
–
« Les amorces qui se trouvent, par nécessité, au début et à la fin de toutes les bobines de film, sont présentées ici pour leur valeur esthétique propre – comme les beaux déchets du médium. » A.H.
–
NEWT PAUSES
• 2016 - États-Unis - 16mm - couleur - silencieux - 7 min. 30 sec.
–
« Espèces menacées sur un médium menacé. Le rythme est inchangé, propre à l’animal. » A.H.
–
PYTHONESS
• 1979 - États-Unis - 16mm - N&B - sonore - 2 min.
–
La Pythie, ou Pythonisse, était la prêtresse du temple d’Apollon, à Delphes.
« L’introspection doit être claire pour que la langue parle vrai. » A.H.
–
VERGE
• 2022 - États-Unis - 16mm - couleur - silencieux - 5 min. 30 sec.
–
« L’horizon, comme une lame identique et constante à travers les paysages de la Californie — de l’océan au désert, et du désert à l’océan. » A.H.
–
JOURNAL SYRIOTE - SAISON 2
▎de et avec Théo Deliyannis, en sa présence. • 2023 - Grèce/France - numérique transféré et projeté en 16mm - couleur - sonore - 28 min.
-Été. De mystérieuses douleurs naissent dans le corps de Théo, qui se retranche dans la solitude. Il s’occupe comme il peut, alors que la roche tente de l’aspirer.
–
samedi 30 septembre • 18.00
13
Ni un, ni deux, mais 3 projecteurs en simultané.
Ni un, ni deux, mais 3 écrans simultanément.
LA NOIRCEUR SOUTERRAINE DES RACINES
▎Charles-André Coderre
2022 – France – 16mm – couleurs et N&B – sonore – 3 écrans – 10 min.
–
Tourné au Québec, ce triptyque sur pellicule respire le cinéma argentique. Il inspire des pierres invisibles à l’œil nu, expire plantes et nature : il nous plonge au cœur d’une matière cosmique laissée sur terre il y a si longtemps.
+
6
CHORUS - UNION - ANOTHER VOID
▎Paul Clipson
par Bertrand Grimault / Monoquini
2009-2012 – États-Unis – 16mm – couleurs – sonore – 3 écrans – 17 min.
–
San Francisco, New York et Rotterdam se percutent de nuit dans l’optique d’une caméra bi-format Super8-16mm. C’est l’accident AudioTripleVisuel. C’est un feu d’artifice de néons, de superpositions graphiques, de visages acidulés aspirés sans frein par une sphère flottante. Fabriquée in-caméra, une nouvelle métropole céleste est née.
᚛
7
SÉANCE MARATHON 16MM N°5
RITOURNELLE
▎Christopher Beck & Peter Miller • 2012 - Pays-Bas/États-Unis - 16mm - N&B - sonore - 3 min. 34 sec.
–
Comment trouvez-vous ce que vous ne savez pas que vous cherchez ?
–
BOSCO
▎Lucie Leszez et Stefano Canapa • 2023 - France-Italie - 16mm - N&B - sonore - 7 min.
–
Trois cinéastes rapportent des images de la forêt. Elles sont ensuite retravaillées et déstructurées avec les moyens du laboratoire photochimique : tirage à plat, tireuse contact et optique. Des rayons X percent un beau noir et blanc tranché.
–
LES CHUTES DU TRIPODE
▎Gérémy Lelièvre • 2018 - Belgique - 16mm - N&B - son numérique - 2 min. 24 sec.
–
Film réalisé en tirage contact image par image. Nous assistons à la destruction d’un bâtiment anonyme. Ou à sa construction, qui sait ?
–
LIGHTS TRAFIC
▎Costanza Matteucci • 2000 - France/Italie - 16mm - couleur - sonore - 5 min.
–
Fabriqué sous les auspices du collectif l’Etna (Paris), ce film est tourné-monté image par image, avec rembobinages, surimpressions, ping-pongs entomologiques, graphiques : quatre nuits d’une rêveuse entre Paris et banlieue.
–
TEMPO
▎Costanza Matteucci • 2003 - Italie/France - 16mm - couleur - silencieux - 10 min.
–
Sicile. La lumière de Palerme rebondit sur les murs d’une miroiterie construite au XIXe siècle : comme c’est logique. La caméra avance image par image, condense le temps dans des suites de photogrammes, des pas de deux, trois, etc. Balliamo!
–
JOURNAL SYRIOTE - SAISON 3
▎de et avec Théo Deliyannis, en sa présence. • 2023 - Grèce/France - numérique transféré et projeté en 16mm - couleur - sonore - 34 min.
–
Printemps. L’île attend Théo pour un dernier séjour. Elle lui fait rencontrer d’autres habitants, occupés à célébrer le ciel.
–
samedi 30 avril • 22.00
8
THE MOVIE ORGY
▎Joe Dante
1966-1968 – États-Unis – 16mm N&B & couleur projeté en numérique – sonore – VO – 275 min.
producteur : Jon Davison
avec Ann-Margret, Dwight D. Eisenhower, The Animals, Walter Brennan, Bela Lugosi, Dean Martin, Jack Nicholson, Richard Nixon, Groucho Marx, etc. etc.
Cette projection a été rendue possible grâce à l’American Genre Film Archive.
–
Il faut se faire une raison, il est peu probable que la copie 16mm de The movie orgy sorte un jour de son coffre. Il fallait être présent à la fin des années 1960 sur les différents campus où il fut projeté lors de séances semi-clandestines sponsorisées par la bière X. Pour autant, difficile de trouver plus belle incarnation d’une fête 16mm. Composé de matières hirsutes (série B, Z, TV à gogo, prévention antiatomique ou sexuelle, cartoons, news, pubs, films industriels, clips sans queue ni tête, fragments de quelques secondes ou de plusieurs minutes, etc.), ce grand collage, héritier du grand dada à la sauce surréel, est un portrait saisissant des Américains et plus largement des terrien.nes et de leur propension à filmer tout et n’importe quoi avec une soif sans cesse renouvelée de pousser le bouchon toujours plus loin.
Ce marabout-bout de ficelle cinéphile, anthropologique et historique est aussi une leçon de montage. Le laisser-aller général ne doit rien au hasard. Le mot est lâché : c’est un chef-d’œuvre.
Joe Dante : « Vous pouvez quitter la salle, sortir acheter du popcorn ou une bière, revenir dix minutes plus tard, un peu plus gai. L’essentiel, c’est de vivre cette expérience folle en public, et en salle. »
projection gratuite dans l’espace “Studio”,
de 14.30 à 19.00
puis de 20.00 à 00.30.
!
Invitation : CINÉMATHÈQUE 16
–
L’association Cinémathèque 16 collectionne, restaure, programme, valorise le patrimoine cinématographique sur support argentique 16mm. Au fil des années, grâce à ses trésors et à ceux des collectionneurs qui lui font confiance, elle a permis de sauver et de faire connaître un grand nombre d’œuvres, rares, oubliées ou invisibles autrement. Sans le format 16mm, l’histoire du cinéma et de sa propagation serait tout autre, et moins épicée.
Les cadeaux d’anniversaire de Cinémathèque 16 :
– Les Cœurs verts, issu de la collection de Jean-Baptiste Guillot, que nous remercions vivement.
– La Peau dure (version inédite) et le radical Right On! (l’unique copie positive connue à ce jour). Ces deux films sont issus de la collection de Gérard Rinaldi (1943-2012) acteur, chanteur, parolier, musicien et membre fondateur des Charlots. Entre la chanson (en première partie des Rolling Stones notamment) et des succès phénoménaux au cinéma, le bidasse Gérard Rinaldi a réuni une précieuse collection de films politiques 16mm sans équivalence.
9
LES CŒURS VERTS
▎Édouard Luntz
1966 – France – 16mm – N&B – sonore – 90 min.
image : Jean Badal
musique : Serge Gainsbourg, Henri Renaud, Jean-Louis Chautemps, Bernard Vitet, Guy Pedersen, Daniel Humair.
avec Gérard Zimmermann, Éric Penet, Françoise Bonneau, Maryse Maire, Arlette Thomas, Jacques Préboist
–
À vingt ans, Zim et Jean-Pierre se sont liés d’amitié en prison. À leur sortie, ils retrouvent la banlieue de Nanterre. Recherche de travail, errances quotidiennes, oisiveté, chômage, dragues et sexualité, police, bars, mauvaises fréquentations, rixe et bal à l’ombre des grands ensembles : cette fiction est aussi un documentaire. Aucun acteur professionnel, chacun joue son propre rôle. Les blousons noirs sont des blousons noirs. Ils parlent et pensent tels qu’ils sont.
Banlieue : terra incognita, fille-mère abandonnée par la République, bouc émissaire essoré ad nauseam par le grand capital, les fascistes et les boucles infos… Édouard Luntz évite ici tous les pièges. Il préfère les maladresses aux reconstitutions imaginaires. Alors, le spectateur découvre un monde nouveau, jamais vu, ni filmé. Ces histoires, ce sont celles de toujours : swing, rock’n roll, diabolo, alcool, frocs moulants contre coincés friqués, intégration ou désintégration.
Banlieue rouge, cœur vert !
–
En présence de Benoît Carpentier de Cinémathèque 16.
dimanche 1° octobre • 20.30
10
RIGHT ON!
▎Herbert Danska
1970 – États-Unis – 16mm – couleur – sonore – VOSTFR – 72 minutes
avec les Last Poets (Gylan Kain, David Nelson, Felipe Luciano)
–
Manhattan, 1970. Right On ! met en scène les Last Poets, « guérilleros » autoproclamés, pionniers de la révolution hip-hop dans la culture musicale.
Ce témoignage radical explorant hip-hop, funk et jazz a été présenté par son producteur comme « le premier film totalement noir » ne faisant « aucune concession au public blanc ». Sorti quelques mois après Woodstock, le film a circulé dans le monde universitaire et a été diffusé dans des festivals. Rarement projeté après sa sortie, on pensait qu’il avait été perdu.
+
PAULETTE, LA REINE DES PAUPIETTES
▎Les Charlots • scopitone - 16mm
samedi 7 octobre • 16.00
11
TOUS DERRIÈRE SUZANNE, JEUNE, DURE ET PURE !
▎Maurice Lemaître
1978-1995 – France – 16mm – N&B – couleur – sonore – 174 min.
Projection avec entracte
–
Ce film monstre 16mm, constitué d’une série de documents historiques rarissimes sur le mouvement lettriste* et la vie personnelle du cinéaste confondus, est rarement projeté. Qui l’a vu ? Pas grand monde. Le 1er octobre 2023, vous rejoindrez peut-être le cercle de ceux qui ont vu la femme qui a vu l’ours qui a vu ce film.
Son titre exquis, c’est un peu toute l’histoire du cinéma d’avant-garde et expérimental français. Une fourmilière dans laquelle les films lettristes n’ont pas cessé de donner des coups. Des coups d’éclat, des coups pendables, avec une vision discrépante (disjonction entre le son et l’image) et élargie du cinématographe où la pellicule, l’écran, la salle et le spectateur ne sont plus jamais séparés. La séance de cinéma sort de ses gonds.
Ce film nous aidera peut-être aussi à embrasser « l’œuvre Maurice Bismuth Lemaître » qui avec une énergie, une fougue boulimique, a tout au long de sa vie créé, écrit, édité, diffusé, vilipendé, collectionné, rassemblé, parfaitement fidèle à ce qu’il déclarait en 1966 : « Le pêché originel c’est que Dieu se soit reposé le dimanche. »
À dimanche.
–
–
* Le lettrisme est un mouvement pluridisciplinaire créé par Isidore Isou à Paris en 1946. Le Lettrisme vise à transformer la société par une méthode de création : la “Créatique” et par cette nouvelle articulation des branches du Savoir et de la Connaissance nommée Kladologie. Les écritures ou signes utilisés dans les œuvres lettristes ne doivent pas être perçus comme véhiculant un message quelconque, mais seulement comme des œuvres relevant du domaine esthétique, devenant cette troisième voie, après le Figuratif et l’Abstraction.
dimanche 1° octobre • 15.30
12
programme SPACE WAGON
–
Le cinéma 16mm à la vitesse de l’automobile.
« “En route !” gueula Dean. Et il se coucha sur le volant et écrasa le champignon ; il était de nouveau dans son élément, c’était visible. On était tous aux anges, on savait tous qu’on laissait derrière nous le désordre et l’absurdité et qu’on remplissait notre noble et unique fonction dans l’espace et dans le temps, j’entends le mouvement. Et quant à se mouvoir, on le faisait ! » Sur la route – Jack Kerouac
CAMÉRAVOITURE KPACHOROPCK3-PEUGEOT : TEST ET FICTION
▎Carole Thibaud
France – 16mm & diapositives – 15 min.
–
Filmer en 16mm tout en conduisant : le rêve des guerrier(e)s voyageurs.euses.
–
En présence de Carole Thibaud.
samedi 7 octobre • 18.00
᚛ Mire • cinéma expérimental et image en mouvement
12
+
FRENCH CONNECTION
▎William Friedkin
1972 – États-Unis – 16mm – couleur – sonore – 7 min. 33 sec.
–
Vroum vroum New York City.
+
samedi 6 mai – 20.30
12
DER FÄHRMANN
▎Olivier Dutel / Film Base
2017 – France -16mm – N&B – sonore – 14 min.
–
Un rail-road movie où la caméra occupe la place du mort.
+
samedi 6 mai – 20.30
12
Arrêt, tout le monde descend :
REBENTY
▎film collectif
2018 – France -16mm – N&B – son numérique – 5 min.
–
Construire un film-feu. Ode en noir & blanc pour fêter l’arrivée de l’été.
samedi 6 mai – 20.30
13
DARKNESS, DARKNESS, BURNING BRIGHT
▎Gaëlle Rouard
2022 – France – 16mm – couleur – sonore – 70 min.
–
Ténèbres, ténèbres brûlantes
Dans la forêt de la nuit
Vastes sentiers, fraîches ramures
Bosquets pleins de parfums, d’oiseaux et de murmures,
Site revu souvent, et toujours contemplé
Vent qui gargouillez au fond des cheminées que des mois, des heures et des journées…
–
Quelque part entre 1924 et 2078, des animaux sont visités par une entité venue d’ailleurs. La nature vacille. Les vaches phosphorent. L’herbe luit vert néon. La surface du monde-écran mue. Transmigration ?
Depuis combien de temps n’avez-vous pas vu (en salle) un film contemporain qui passe comme un clin d’œil ?* Des lustres. Depuis combien de temps n’avez pas vu (en salle) un film contemporain affranchi des rengaines (histoires), morales ou messages anti-cinématographiques qui plombent l’ambiance des salles de cinéma de la planète ?* Un bail.
Spectateurs-explorateurs, dans le noir total, vous avez ici rendez-vous avec le cinéma du futur. Et c’est maintenant.
–
« Le travail au noir (dans le laboratoire), avec ce qu’il comporte de recueil et de méditation convient parfaitement à mon caractère, en ce sens qu’il est propice à toutes les ruminations solitaires. En outre, les possibilités presque infinies de travailler les qualités plastiques de l’image qu’offre le développement à la main me rapprochent du travail du peintre peaufinant sa palette, et c’est une approche que j’aime envisager comme telle. Je ne saurais pas faire un film sans cette pratique, tout simplement parce que les idées et/ou les envies me viennent d’abord du matériau film et de ses possibilités techniques. »
Gaëlle Rouard.
–
–
* Ces questions ne concernent pas les adhérents du Gran Lux.
–
En présence de Gaëlle Rouard.
samedi 7 octobre • 20.30
14
LES SENTIERS DE LA GLOIRE
▎Stanley Kubrick
PATH OF GLORY
1957 – États-Unis – 35mm – N&B – VOSTFR – 88 min.
scénario : Stanley Kubrick, Calder Willingham et Jim Thompson, d’après le roman de Humphrey Cobb, paru en 1935.
image : Georg Krause
avec Kirk Douglas, George Macready, Joe Turkel, Adolphe Menjou, Christiane Kubrick…
–
France, 1916. Le général Broulard incite le général Mireau, en mal d’avancement, à lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable. C’est le colonel Dax qui doit conduire cette attaque où ses hommes se font tuer les uns après les autres…
L’armée et la guerre ont souvent fourni à Kubrick un excellent laboratoire pour étudier la comédie humaine et les mécanismes de déshumanisation et d’oppression.
Un état-major opérant à l’abri d’un château pendant que la masse des fantassins anonymes croupit dans la boue et se fait massacrer par la bêtise de ses donneurs d’ordres : voilà ce qui aiguise la férocité de Kubrick.
Aidé par l’énergie de Kirk Douglas, une reconstitution minutieuse du théâtre des opérations et de longs travellings – bien avant le steadycam – qui projettent le spectateur dans les tranchées étroites de l’enfer, Stanley vise au cœur et laisse le chant d’une jeune Allemande apeurée (Christiane Harlan, sa future femme) flotter au-dessus des rescapés.
Le film sortit en 1957 dans le monde entier, mais l’État major français (alors très occupé en Algérie) réussit à repousser sa première projection française à 1975. Vive la France libre !
mercredi 4 octobre • 20.00
dimanche 8 octobre • 20.00
15
IL BIDONE
▎Federico Fellini
1955 – Italie – 35mm – N&B – VOSTFR – 108 min.
scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli
image : Otello Martelli
musique : Nino Rota
costumes et décors : Dario Cecchi
avec Broderick Crawford, Richard Basehart, Franco Fabrizi, Giulietta Masina…
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Trois petits escrocs, Augusto, Picasso et Roberto, ont une combine : se déguiser en hommes d’Église pour arnaquer les plus pauvres. Le plus âgé, fatigué par ce mode de vie et rattrapé par son passé, croise un jour la route d’une jeune campagnarde au visage illuminé…
Avec Il bidone, réalisé entre La strada et Les Nuits de Cabiria, Fellini commence à faire évoluer le néo-réalisme de ses premiers films vers autre chose. Il étoffe son univers visuel et, à l’occasion d’une scène de fête étourdissante illuminée de signes extérieurs de richesse, on détecte les traces phosphorescentes de la future Dolce Vita.
Mais avant cela, vent, arbres, cloches, bidonvilles et terrains vagues, Ô Italie ! Passer brusquement de la misère au ballet comique. C’est un équilibre si difficile à tenir. Gens de peu, antihéros, déclassés, la vie vous arnaque. Sur le bas côté, vous voyez les rêves passer plein phares.
Injustement méconnu, ll bidone a la grâce.
« S’il me fallait comparer cet univers à un univers romanesque connu, ce serait sans doute en dépit de tout ce qui les oppose dans le détail, à celui de Dostoïevski que je voudrais songer. Comme chez le romancier russe, les événements ne sont jamais en effet chez Fellini que les instruments, combien accidentels, du tâtonnement des âmes et rien d’essentiel ne s’y joue jamais qui n’intéresse fondamentalement leur salut. » André Bazin, 8 mars 1956.
lundi 9 octobre • 20.00
16
LA NUIT DU CHASSEUR
▎Charles Laughton
THE NIGHT OF THE HUNTER
1955 – États-Unis – film 35mm N&B – VOSTFR – 93 minutes
scénario : James Agee (d’après le roman de Davis Grubb The night of the hunter, lui-même inspiré des meurtres du tueur en série Harry Powers)
image : Stanley Cortez (La Splendeur des Amberson, etc.)
musique : Walter Schumann
avec Robert Mitchum, Shelley Winters, Lillian Gish, Billy Chapin…
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Années 1930, Virginie, au bord de l’Ohio.
Un prédicateur serial killer aux phalanges tatouées des mots “Haine” et “Amour” traque deux enfants pour leur extorquer le trésor que leur a confié leur père avant de mourir…
Western ? Thriller ? Fantastique ? Film d’angoisse ou d’horreur, conte de fées ou film noir : The night of the hunter renverse les genres, ne se plie à aucun en particulier. « L’aérolithe le plus sidérant de l’histoire du cinéma » selon Jacques Rivette.
Pour son unique film, l’immense acteur Charles Laughton se situe à la fois en amont (expressionnisme) et en aval du cinéma. L’ombre et la lumière s’y affrontent comme des forces surnaturelles. Les décors tordent l’espace-temps.
À double tour derrière les portes d’un studio de cinéma, personne n’est à l’abri du croquemitaine (Robert Mitchum Robert Mitchum Robert Mitchum) et de toutes les peurs que nous fuyions enfant, frère et sœur. Minuit, au fil de l’eau, des animaux, des fantômes immergés, nous allons d’une cachette à l’autre jusqu’au cœur-épilogue qui conclut tout chef-d’œuvre.
“Dans la vie de chaque enfant, riche ou pauvre, il y a un instant de fuite dans l’obscurité ; et il n’y a pas de mots pour rassurer un enfant. Un enfant regarde une ombre sur le mur et voit un tigre. Et les adultes disent “ce n’est pas un tigre ; retourne au lit”. Et quand cet enfant s’endort, c’est un sommeil hanté par le tigre, par la respiration du tigre sur les carreaux de la fenêtre.“
samedi 7 octobre • 22.00
mardi 10 octobre • 20.00
᚛ documentaire sur Robert Mitchum
17
SOIRÉE L'OR DES MERS : "GOÉMONS" + "NOUVEAU MONDE !"
GOÉMONS
▎Yannick Bellon
1948 – 16mm – N&B – sonore – 22 min.
image : André Dumaitre
musique : Guy Bernard
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Le tout premier film de la jeune réalisatrice Yannick Bellon documente le travail quotidien des goémoniers sur l’île de Béniguet dans l’archipel de Molène.
Une vingtaine d’années après Jean Epstein, le large de la pointe du Finistère (Finis terrae, 1929) est à nouveau le terrain d’enregistrement de la profonde beauté des paysages et du lent et implacable travail des hommes. Les algues glissent, les charrettes dérapent, les chevaux s’embourbent et la pellicule essuie les tempêtes.
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jeudi 5 octobre • 19.00
18
NOUVEAU MONDE ! (LE MONDE À NOUVEAU)
▎Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval
2023 – France – numérique – couleur – sonore – 102 min.
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Après la ruine qui a accompagné La Chute de la maison Usher, Jean Epstein se retire à Ouessant pour repenser le cinéma depuis le bout du monde, « là où la terre prend fin » : le Finistère.
Un siècle après ou presque…
Après l’effondrement, après la Jungle de Calais (L’Héroïque lande, la frontière brûle, 2017), après la mort de Godard et de Straub, avec quoi recommence-t-on à faire des films ? Nicolas Klotz, Élisabeth Perceval et leur petite caméra embarquent pour Ouessant.
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« Pris dans l’exaltation de la lumière, des couleurs, des dégradés infinis de verts, des roches passant du gris aux bruns, jusqu’au noir de l’encre. Dans nos têtes, le bourdonnement des paysages et des bleus fous d’une mer impériale.
Comme dit Cézanne : « Peindre d’après nature, ce n’est pas copier l’objectif, c’est réaliser des sensations ».
Alors l’invitation à écrire une préface pour le prochain volume des écrits de Jean Epstein, nous a projeté avec ferveur des mots vers les images et les sons. »
« Couleurs, chants, souffles, silences, mouvements, apparitions, disparitions. Ce cheval s’est dressé devant nous, dans toute sa majesté. Comme s’il nous arrivait d’une histoire du cinéma, mais là, il n’y a plus de cavaliers, plus de fusils, plus d’Indiens, plus de cowboys, plus de batailles, plus John Ford… Il nous regarde depuis avant les premiers westerns, et nous dit : « Mais moi, je suis toujours là. »
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En présence de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval.
jeudi 5 octobre • 20.00
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FOCUS : MARIA CAÑAS
MARIA CAÑAS - PROGRAMME 1
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« J’ai construit ces fragments contre ma ruine. » T.S. Elliot
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« J’aime le flux, la sur-information, le bruit, la confusion, le cyberchisme, les canulars, les fake news, la conspiranoïa, l’effet viral, le rire […] Sans l’humour, je deviendrais folle. […] Comme mon corps et mon âme souffrent beaucoup, j’aime rêver d’un mod, d’un avatar, d’un corps holographique, mais j’adorerai devenir une chienne. Nous faisons confiance aux chiens. Dieu est un chien. […] La vie est un faux. La vie est un jeu. Un jeu avec le feu ». María Cañas
Merci à María Cañas d’avoir vu de ses yeux vus tout ce qu’elle a vu, de l’avoir digéré puis métamorphosé en précipité cinématographique visionnaire. Cette programmation, c’est un mauvais trip qui vire en mégaboom. Nos organes font la nouba. Nos téléphones copulent. Et qu’importe si au bout du tunnel il n’y a rien.
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EN EL FUTURO
2021 - Espagne - numérique - VOSTFR - 12 min. 56 sec. réalisation, scénario et documentation : María Cañas montage et postproduction : Guillermo García
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Si nous disparaissions demain, nous ne manquerions à aucun organisme de cette planète. Rien dans la nature n’a besoin de nous. Nous sommes au début de la fin, mais elle va continuer à poindre, ce qui n’est pas rien.
Vous sentez-vous comme une salope, la nature, un gorille, un trou noir, la magie, le cosmos, un cochon, ou tout et rien à la fois ? En el futuro ou l’Anthropocène vu à travers des lunettes Google déglinguées.
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AL SUBSUELO CON ELLA
2023 - Espagne - numérique - VOSTFR - 4 min. 32 sec. réalisation, scénario et documentation : María Cañas
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Chaque année à Séville et dans le reste des villes andalouses, c’est la Semaine Sainte. Mais qui a versé du LSD dans l’eau bénite ? Des yuru-chara* mutants envahissent rues et métros…
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* mascottes japonaises en mousse
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GRITARE SOBRE TU TUMBA
2023 - Espagne - numérique - VOSTFR - 6 min. 42 sec. réalisation, scénario et documentation : María Cañas montage et postproduction : David Jiménez aka Dirty Age.
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Totem multi-écrans-puissance 10, vidéo-collage, documentaire-scratch ?
« Le fantôme de la liberté grouille. » Andalou magazine
« Du cinéma pauvre, mais sans limites. » Roberto Rossellini
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MENUDO VIAJE
2022 - Espagne - numérique - VOSTFR - 22 min. 22 sec. réalisation, scénario et documentation : María Cañas montage et postproduction : David Jiménez aka Dirty Age
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Quel voyage !
Bienvenue dans le rêve tordu de la Biennale d’art contemporain 2064* : un bol de caca conceptuel validé par les cercles de pouvoir. Au sous-sol, les artistes crèvent la dalle entre courants psychiques et univers paraLOL.
Libérez les images ! Le désastre s’occupe de tout ! Pleurer, c’est rire lentement. Quelle clarté dans la confusion ! Abandonnez-vous à la beauté, je veux dire à la dérive. Appréciez. Quel voyage !
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* 2024 ?
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MARIA CAÑAS - PROGRAMME 2
LA MANO QUE TRINA
2015 - Espagne - numérique - VOSTFR - 11 min. 26 sec. réalisation, scénario et documentation : María Cañas
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La mano que trina est une vitrine-rébellion sur le côté obscur de la technologie, la technoparanoïa, la religion du selfie, les technopathies, la démence numérique, l’obsolescence programmée, les déchets électroniques, le post-humanisme…
La vie est ce qui se passe lorsque nous regardons nos téléphones portables. Bientôt, nous n’aurons plus besoin de lire ou de parler, il suffira de savoir hurler.
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LA COSA VUESTRA
2018 - Espagne - numérique - VOSTFR - 40 min. 20 sec. réalisation, scénario : María Cañas montage : Guillermo García
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De même qu’à Punxsutawney, en Pennsylvanie, chaque 2 février a lieu le jour de la marmotte, à Séville, chaque année, il y a le printemps de la marmotte : le Semana Santa. Depuis le Moyen-Âge, ce sont les mêmes processions, les mêmes bruits, les mêmes stands de la feria, les mêmes toreros…
Entre anthropologie et vidéoguerrillas, ethnographie et vidéomachias, ce documentaire nous plonge dans la mêlée : on se démène entre alcool et vomi, testostérone déglinguée et taureaux redoutables lâchés dans les rues avant leur mise à mort.
En parallèle à cette boucle temporelle périmée, d’autres fêtes de printemps indomptables ont lieu dans la rue, à la périphérie, dans l’underground…
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dimanche 8 octobre • 17.30