À L’AFFICHE

session de visionnage 53 • titre

▎25 septembre • 11 octobre 2024

GRAN LUX
11 bis, rue de l’Égalerie
42100 Saint-Étienne
tramway T1 & T3 : arrêt place Bellevue
adhésion Coxa-Plana 2024 : 2 €

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1     Sur les quais • Elia Kazan     35mm

2    Republic • Jin Jiang    numérique

3    Bildung    performance
      Luna Baruta & Vincent Rubin

4    Slide Motion Program • 16mm & 35mm
      Wolkenschatten
       • A. Dornieden & J. D. González Monroy
      The Last Lost Shot
• Cécile Fontaine
      Gesammelt von Wendy

       • Ernst Schmidt Jr.
      Singing in Oblivion
• Eve Heller
      The Exquisite Corpus
       • Peter Tscherkassky

5   Les Années Lumière • J. Chapot    16mm

 

6    1789 • Ariane Mnouchkine   16mm

 

7   Le Million René Clair     16mm 
      + 20 ans
      de problèmes économiques 1919-1939

       É. Bruley & G. Herbuveaux  16mm

8    M le maudit • Fritz Lang     35mm

9    La Fureur du dragon • Bruce Lee     35mm

10   Mad Max 2 • George Miller     35mm

11    Evil Dead 2 • Sam Raimi    35mm

      Mel Brooks    35mm

      Luis Buñuel   35mm

 

14    Polyester • John Waters    35mm

 

15   Le Cube

      Le Son des choses    installation sonore

 
 

1    Sur les quais

Elia Kazan

film 35mm

2    Republic

Jin Jiang

numérique

3    Bildung

Luna Baruta & Vincent Rubin

performance

Anja Dornieden & Juan David González Monroy
Cécile Fontaine
Ernst Schmidt Jr.
Eve Heller
Peter Tscherkassky

films 16mm & 35mm

Jean Chapot

film 16mm

6    1789

Ariane Mnouchkine

film 16mm

René Clair
Édouard Bruley & Georges Herbuveaux

films 16mm

8    M le maudit

Fritz Lang

film 35mm

Bruce Lee

film 35mm

10   Mad Max 2

George Miller

film 35mm

11    Evil Dead 2

Sam Raimi

film 35mm

Mel Brooks

film 35mm

Luis Buñuel

film 35mm

14    Polyester

John Waters

film 35mm

15   Le Cube

Le Son des choses

installation sonore

1

UN POLYNÉSIEN À HOLLYWOOD

SUR LES QUAIS

▎Elia Kazan

1954 – États-Unis – 35mm – N&B – VOSTFR – 1h43
scénario : Budd Schulberg – lumière : Boris Kaufman (Dziga Vertov & Jean Vigo) – musique : Leonard Bernstein – production : Sam Spiegel
avec Marlon Brando, Eva Marie Saint, Karl Malden, Lee J. Cobb…


Hoboken, New Jersey. La mafia rackette les dockers. Courber l’échine ou crever : que font les syndicats ? Témoin d’un meurtre, un jeune boxeur se retrouve au pied du mur. Ou : « Un minable devient un homme. C’est tout. » Kazan.
Basé sur une enquête journalistique, le film aspire de grandes goulées d’air vrai : tournage en extérieur sur les lieux même de l’action, froid glacial, scènes de la vie quotidienne, phrasé local, improvisations. Une précieuse matière transmutée par une formidable équipe technique.
Mais venons en au fait. Marlon Brando est la Joconde du 7e art. Il reste et restera un mystère.
Il emmène le spectateur sur un terrain inconnu, inconnu sur grand écran. Où ? On ne sait pas. C’est entre lui et vous. Frissons et larmes.

«  Je vous le dis sincèrement : si vous ne savez pas apprécier Brando, je ne saurais pas quoi vous dire. S’il y a quelque chose d’évident dans la vie, c’est bien cela. Les autres acteurs ne discutent pas pour savoir qui est le meilleur acteur du monde, parce que c’est évident – C’EST MARLON BRANDO. Il suffit de regarder les films – tout est là. » Jack Nicholson 

mercredi 25 septembre • 20.00
dimanche 6 octobre • 20.00

PAF: 6€

2

LA RÉVOLUTION HIPPIE DÉBARQUE EN CHINE : APÉRISPLIFF CHEZ XI JINPING

REPUBLIC

▎JIN JIANG

2023 – Singapour, Chine – 4K – VOSTFR – 1h47
production : Guo Xiao-Dong
avec Li Eryang, Li Bai, Jiaojiao, VT, Lily, Xiao Yu, Qu Yizhen


Dans une petite pièce de six mètres carrés planquée dans une étroite ruelle de Pékin, Li Eryang tente de mettre en pratique son communisme et créer une république à crédit pour ses « Cosmos Brothers ».
Îlot surpeuplé, amas de corps, lumière psychédélique, Pink Floyd et haschich, songe communiste hippie et bad trip : en Chine, la Beat Generation est encore une chose nouvelle.
On peut s’asseoir partout quand on a un rêve, « même sur une tête d’épingle » ; alors nous (la caméra) sommes assis en tailleur avec eux. Impression de déjà-vu : Saint-Étienne avant le bug de l’an 2000 ?
Entre août 2020 et février 2022, Jin Jiang accumule quatre-cents heures de rushes : le temps d’un voyage astral.

jeudi 26 septembre • 20.00

PAF: 5€

 

3

UN RÊVE TIENT DANS LA MAIN ET MESURE 24 X 36

BILDUNG

▎Luna Baruta & Vincent Rubin

PERFORMANCE
2024 – Bretagne – diapositives 35mm – musique anachrologique – 33 minutes


Vue. Les mains glissent d’un objectif à l’autre ; elles créent ellipses et troubles. Ouïe. Drone, vague physique, vibrations des images amateurs abandonnées qui composent la forêt Bildung.
Ces petites images amateurs – diapositives – archives de vies qui n’intéressent plus personne : leur force poétique rivalise avec les clichés de « grands artistes ».
Entre fantastique et familier, cette pérambulation audiovisuelle a trouvé la voie.

vendredi 27 septembre • 20.30
en double-programme avec Slide Motion Pictures Program

PAF: 6€

4

SLIDE MOTION PICTURES PROGRAM

WOLKENSCHATTEN

▎TRÉSORS DE NUAGES • de Anja Dornieden & Juan David González Monroy • 2014 - Allemagne - 16mm - couleur - VOSTFR - 17 minutes


Mai 1984. Pendant trois semaines, ce qui ressemble à un nuage géant plonge la petite ville de Hüllen-Hüllen dans les ténèbres. Puis il disparait et la vie reprend son cours. Un mois plus tard, la ville est déserte et ses habitants restent introuvables. Le diaporama peut commencer.

THE LAST LOST SHOT

▎de Cécile Fontaine • 1999 - France - 16mm - couleur - sonore - 7 minutes


Anges-gladiateurs, dragon des Seychelles, diapositives pour enfants, tornade de films publicitaires : apocalypse joyeuse.

GESAMMELT VON WENDY

▎de Ernst Schmidt Jr. • 1979 - Autriche - 16mm - couleur - sonore - 2 minutes


Une fête est organisée pour Wendy. Chaque invitée doit apporter une photo d’elle-même.

SINGING IN OBLIVION

▎de Eve Heller • 2021 - Autriche - 35mm - N&B - sonore - 13 minutes


Dix plans-diapos tranquilles d’un cimetière juif oublié révèlent une brèche. On s’engouffre et croise Man Ray qui fait ses emplettes dans un marché au puces. Il ne reste plus qu’à redonner la vie à toutes ces trouvailles photographiques.

THE EXQUISITE CORPUS

▎de Peter Tscherkassky • 2015 - Autriche - 35mm - N&B - sonore - 19 minutes


Un film de nudistes des années 60 se transforme en rêve érotique multidimensionnel. Les chairs bronzent sous les rayographes. Le clapotis des vagues réveille des sirènes surréalistes. Le cinéma analogique et manuel de Tscherkassky se régénère et répète en boucle : « Le cadavre exquis boira le vin nouveau ».

Slide motion pictures program
The Exquisite Corpus • Peter Tscherkassky

vendredi 27 septembre • 20.30
en double-programme avec Bildung

PAF: 6€

5

L’HISTOIRE N’EST PAS UNE FATALITÉ

LES ANNÉES LUMIÈRE

▎Jean Chapot

1972 – France – 16mm – N&B – 1h30
avec la voix et les commentaires de Michael Lonsdale et Claude Faraldo, Claude Roy


Un jeune chômeur d’origine irlandaise quitte l’Angleterre et entreprend un voyage qui le conduira de Paris au Japon en passant par l’Algérie, l’Égypte, la Palestine, la Russie et les Amériques. À ses côtés, nous sommes les témoins d’une histoire qui n’a rien d’officiel.
Mordant, acéré, sans peur de l’anathème, ce documentaire ne se laisse pas intimidé par les belles façades, les bonnes consciences. À l’orée du XXe siècle comme aujourd’hui, l’exploitation de la majorité par quelques uns est à peu près la même. Les idées rances, rétrogrades, racistes qui assourdissent le débat public (politique) contemporain ont déjà pignon sur rue. C’est à ce monde moisi qu’ils s’accrochent…
Lumière. Les vues Lumière sont somptueuses. 50 secondes par 50 secondes* d’éternité argentique. Splendeurs terrestres, oasis où vivre ensemble, herbes folles, la vie aussi.


* Durée d’une prise de vue Lumière.

samedi 28 septembre • 17.00

PAF: 5€

6

LA RÉVOLUTION DOIT S’ARRÊTER À LA PERFECTION DU BONHEUR

1789

▎Ariane Mnouchkine

1974 – France – 16mm – couleur – 2h26
scénario : Ariane Mnouchkine – lumière : Michel Lebon – musique : Michel Derouin
avec Joséphine Derenne, Serge Coursan, Jean-Claude Bourbault, Philippe Caubère, Roland Amstutz, Lucia Bensasson…


Au lendemain de la fusillade du Champ de Mars du 17 Juillet 1791 où la Garde Nationale, commandée par La Fayette, a tiré sur le peuple venu réclamer la déchéance du roi, les bateleurs parisiens entreprennent de jouer les principaux événements des deux années qui viennent de s’écouler : de la réunion des États généraux à la proclamation de la loi martiale, en passant par la prise de la Bastille, la Grande Peur, et la nuit du 4 août. Entre liesse populaire et intimité, explosions de joie et rêves brisés…


Créée en 1970, la fresque collective d’Ariane Mnouchkine sur la Révolution Française a la particularité de ne pas mettre en avant les grandes figures historiques, mais de faire entendre les voix du peuple. Les comédiens circulent dans les immenses halles du Théâtre de la Cartoucherie et s’adressent directement aux spectateurs, invités à participer à leur tour à la révolte sur scène. À l’oreille, on est frappé par la richesse des accents qui se mélangent, s’additionnent et s’entrechoquent. La troupe du Théâtre du Soleil est en effet l’une des premières, à la fin des années 1960, à faire appel à des acteurs étrangers ; sans dogme ni manifeste, mais pour faire résonner la langue française en accord avec le métissage de la société.
Ce film d’un spectacle hors-norme réussit un ménage à trois (théâtre, public, cinéma) qu’on a rarement vu si heureux.

1789 • Ariane Mnouchkine

samedi 28 septembre • 20.30

PAF: 5€

7

ACCROCHE TES MAINS À MA TAILLE

LE MILLION

▎René Clair

1931 – France – 16mm – N&B – 1h31
lumière : George Perinal et Raulet – musique : Armand Bernard & Georges Van Parys – production : Tobis
avec René Lefèvre, Annabella, Paul Ollivier, Jean-Louis Allibert…


Paris, 1930.
Un artiste peintre* poursuivi par ses créanciers gagne à la loterie. Malheureusement son billet se fait la malle. S’engage une course-poursuite effrénée où poursuivis et poursuivants se confondent, se croisent et s’entrechoquent à la faveur de quiproquos ascendants triples lutz piqués.
Le cinéma burlesque percute la comédie loufoque non-sensique (Marx Brothers et quelques autres). Le son dérape. Et les chansons fusent. Virulent réfractaire au cinéma parlant, René Clair signe ici le premier film musical français. Olé.

+

VINGTS ANS DE PROBLÈMES ÉCONOMIQUES 1919-39

▎Edouard Bruley & Georges Herbuveaux

1959 – France – 16mm – N&B – sonore – 15 minutes


La guerre de 1914 a ruiné l’Europe. Inflation galopante, mutations industrielles, crise de 1929, chômage, grèves, progrès, course à l’armement : un monde en boucle jusqu’à nos jours.

dimanche 29 septembre • 17.00

PAF: 5€

8

ICH BIN EIN SERIAL KILLER

M LE MAUDIT

▎ Fritz Lang

1932 – Allemagne – 35mm – N&B – VOSTFR – 1h57
scénario : Fritz & Thea von Harbou – lumière : Fritz Arno Wagner – musique : Edvard Grieg
avec Peter Lorre, Otto Wernicke, Ellen Widmann…


Un assassin de petites filles est activement recherché par la police. Dérangée dans ses activités, la pègre entreprend de le traquer elle-même. Surveillance, mouchard, délation, affiches, journaux, éditions spéciales, lettres à la presse, crieurs publics, rumeurs et mensonges se succèdent, s’auto-alimentent dans un brouhaha incessant (sans même Internet).

Les plus grands cinéastes ne se contentent pas de raconter des histoires, ni même de les mettre en images avec plus ou moins de virtuosité. Ils se servent du médium cinématographique pour hisser leur propos au-delà des personnages et des intrigues. Ils recourent à la mise en scène, au cadre, à la photographie ou à la bande-son pour créer une illusion poétique. Ce premier film parlant de Fritz Lang est idéal pour prendre pleinement conscience de ce prodige. Double effet. Vous n’en tremblerez pas moins. Si la terreur et la paranoïa étouffent Berlin, c’est aussi parce que « le nationalisme revanchard plante les premiers jalons de ‘’l’ordre nouveau’’. » Freddy Buache.
Lang oracle.

dimanche 29 septembre • 20.00
mercredi 2 octobre • 20.00

PAF: 6€

9

UN CRI QUI TUE ET UN INDICE DE MASSE GRASSE ENTRE 5 ET 10%

LA FUREUR DU DRAGON

▎ de et avec Bruce Lee

1972 – Hong Kong – 35mm – TECHNICOLOR – VF – 1h35
chorégraphie des combats : Bruce Lee et Unicorn Chan – production : Raymond Chow & Bruce Lee
avec Bruce Lee, Nora Miao, Chuck Norris, Wei Ping-ao…


Bruce Lee débarque à Rome pour aider la famille d’un ami. Il va devoir affronter un promoteur immobilier sans scrupules qui lorgne sur leur restaurant. Son kung-fu repousse les malfrats qui font alors appel à un redoutable champion d’arts martiaux…
Le petit Dragon débarque innocemment en Italie et découvre les mœurs européennes et la mafia locale. L’intrigue, prétexte aux combats échevelés, mène droit à…l’affrontement final contre l’inconnu Chuck Norris (sept fois champion des USA et du monde de karaté) dans un Colisée reconstitué en studio à Hong Kong : un morceau d’anthologie de dix minutes.
Bruce filme Lee, nonchalant ou véloce. Une musculature sculptée dans le détail, un cri qui tue.

Bruce Lee

jeudi 3 octobre • 20.00 • PAF: 6€

samedi 5 octobre • 17.00 . PAF: 6€ / Evil Dead 2 + La Fureur du dragon = 10€ l’après-midi

10

SEULS LES BRICOLEURS SURVIVRONT OU DEMAIN FILMER EN 1981

MAD MAX 2

▎George Miller

1981 – Australie – 35mm – couleur – Dolby Surround – VOSTFR – 1h35
scénario : George Miller, Terry Hayes & Brian Hannant – photographie : Dean Semler – musique : Brian May – costume : Norma Moriceau
avec Mel Gibson, Bruce Spence, Michael Preston, Vernon Wells, Kjell Nilsson, le chien Dog…


Ma vie s’éteint. La vue se brouille. Il ne reste plus que le souvenir. Je me souviens d’un temps où régnait le chaos, un temps de rêves brisés, de terres dévastées. Mais par-dessus tout, je me souviens du guerrier de la route, l’homme que nous appelions Max.
Avec ce film, George Miller invente un genre* à lui tout seul : le post-apocalyptique. Il impose une imagerie, un univers ; sable, désert et poussière, sales trognes mal rasées, barbares punk SM, mécaniques rafistolées et rugissantes, monde où ne restent plus que l’essence, les bagnoles, l’ivresse de la vitesse, la caméra fonçant au ras du bitume…
Un western/peplum/film de samuraïs en Panavision crasseux-suant et Dolby Surround.


* Mad Max 2 engendrera une flopée de copies bis partout dans le monde, surtout en Italie : 2020 Texas Gladiators, Les nouveaux Barbares, Les Guerriers du Bronx, Final Executor, etc.

vendredi 4 octobre • 22.30
dimanche 6 octobre • 17.00

PAF: 6€

11

SAM RAIMI EN BOUCLE DÉMONIAQUE

EVIL DEAD 2

▎Sam Raimi

1987 – États-Unis – 35mm – couleur – 1h24
scénario : Sam Raimi & Scott Spiegel – photographie : Peter Deming – musique : Joseph LoDuca
avec Bruce Campbell, Sarah Berry, Dan Hicks, Ted Raimi, Kassie Wesley…


Ash et sa petite amie, Linda, prennent des vacances romantiques dans une cabane abandonnée dans les bois (bonne idée). Ils y découvrent un magnétophone où sont enregistrées des incantations qui libèrent une force maléfique qui prend possession de Linda (zut). Ash est alors forcé de décapiter sa petite amie avec une pelle et l’enterre près de la cabane (re-zut)
En moins de dix minutes, Sam Raimi remake son premier film ; puis il embraye et la caméra fonce, défonce des pares-brises, traque impitoyablement jusqu’aux quatre coins de l’image un Bruce Campbell cartoonesque qui en prend plein la tronche, se bat contre sa propre main, hurle, se débat. De la pellicule survitaminée, produit par le mégalo De Laurentiis (Dune, Flash Gordon mais aussi La Strada) à la demande de Stephen King, grand fan de Evil Dead.

vendredi 4 octobre • 22.30 • PAF: 6€ / Mad Max 2 + Evil Dead 2 = 10€ la soirée

samedi 5 octobre • 15.00 • PAF: 6€ / Evil Dead 2 + La Fureur du dragon = 10€ l’après-midi

12

ÇA SE PRONONCE FRONKENSTEEN !

FRANKENSTEIN JUNIOR

▎Mel Brooks

1974 – États-Unis – 35mm – N&B – VOSTFR – 1h41

scénario : Gene Wilder & Mel Brooks d’après Mary Shelley – photographie : Gerald Hirschfeld
décors : Robert De Vestel
avec Gene Wilder, Peter Boyle, Marty Feldman, Madeline Kahn, Gene Hackman


Frederick Frankenstein, petit-fils américain du célèbre docteur, rejette les théories de son ancêtre. Un héritage en Transylvanie et des circonstances imprévues l’amèneront toutefois à marcher sur ses traces.
Brooks reconstitue avec amour et minutie décors, éclairages, photographie, musique, scènes emblématiques (la petite fille, l’ermite aveugle) des productions Universal des années 1930-40 (Frankenstein, La Fiancée de Frankenstein, Le Fils de Frankenstein). On pourrait croire à un vrai Frankenstein si Mel Brooks ne mettait pas les pieds dans le plat : folie, gags et personnages loufoques sont de la partie. La parodie se teinte d’un hommage sincère et offre à la pauvre Créature une fin… inattendue.

samedi 5 octobre • 22.30

PAF: 6€

13

COMMENT NE PAS FANTASMER SUR UNE PETITE PAIRE DE BOTTINES EN CUIR JAUNE

JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE

▎Luis Buñuel

1964 – France, Italie – 35mm – cinémaSCOPE – N&B – 1h38
scénario : Jean-Claude Carrière & Luis Bunuel d’après Octave Mirbeau – lumière : Roger Fellous – production : Serge Silberman
avec Jeanne Moreau, Georges Geret, Michel Piccoli, Jean Ozenne, Daniel Ivernel…


Normandie.
Célestine est engagée comme femme de chambre au Prieuré, propriété bourgeoise de la famille Monteil. Elle jouit d’un point de vue imprenable sur les secrets, perversions et petites saloperies de chacun. Entre le patriarche qui cache ses fétiches dans son buffet, la maîtresse de maison avare, puritaine et maniaque, Monsieur qui saute sur tout ce qui bouge et le garde-chasse fasciste, raciste, antisémite et pédophile, la tête nous tourne. Nous sommes bien en France.
Pour son retour dans l’hexagone 34 ans après le scandale de L’Âge d’or, censuré, Buñuel fait équipe avec un nouveau partenaire qui l’accompagnera jusqu’à la fin : Jean-Claude Carrière. Avec un humour cruel et une férocité joyeuse, ils cognent dur et nous invitent à une la spéléologie psychique. Une descente dans l’intérieur bourgeois qui s’accomplit jusque dans les crânes.
Ce Journal d’une femme de chambre recèle aussi une énigme de taille, proprement insoluble : l’impénétrable Célestine, petite bonne d’une ambigüité complète, magistralement interprétée par Jeanne Moreau. Surréel.

samedi 5 octobre • 20.30
lundi 7 octobre • 20.00

PAF: 6€

14

POLYESTER

▎John Waters

1981 – États-Unis – 35mm – couleur – 1h30
scénario : John Waters – photographie : Dave Insley – musique : Michael Kamen
avec Divine, Tab Hunter, Edith Massey, David Samson, Mink Stole, Mary Garlington…


Divine est une star, une vraie. Elle interprète ici une brave chrétienne qui souffre. Trompée par son mari pornographe, humiliée par une fille nymphomane et un fils sniffeur de colle et écraseur d’orteils, tyrannisée par une mère kleptomane, persécutée par la famille chez qui elle fait des ménages, Francine-Divine endure un calvaire social et familial.
Personnages déjantés, gags outranciers, trash so cool so culte, présenté originellement en Odorama (poubelle, vomis, pieds, putois…) mais pas cette fois. Reste Divine qui, comme toute star digne de ce nom, donne de sa personne, s’engage corps et âme et brillera à jamais dans nos cœurs de fans transis.

vendredi 11 octobre • 20.30

PAF: 6€

᚛  LES TOILES ARC-EN-CIEL, en partenariat avec le Festival Face à Face

15

LE CUBE

▎Le Son des choses


8 capteurs – 35 haut-parleurs – lumière

Sans mouvement, pas de son. S’engage alors un pas de deux entre le corps mobile et le sonore qui advient.
Explorer l’espace du lieu par un “ailleurs” sonore — une forme d’ubiquité enfin possible —, qui laisserait à penser que “phoniurge” n’est pas un vain mot.
Le cube c’est vous, des oreilles aux doigts de pieds. Action, suspension, diffusion…

/ Tout au long de la session,
ouverture : 1 heure avant la première séance de la journée.