À L’AFFICHE

▎1° – 19 mai 2025

GRAN LUX
11 bis, rue de l’Égalerie
42100 Saint-Étienne
tramway T1 & T3 : arrêt place Bellevue
adhésion Coxa-Plana 2025 : 3 €

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1     Station typographique
     
Ariel Fleiszbein & Julia Gouin
      station d’impression en continu

2    Phonomaton + Madurodam
      Vincent Lecomte      installations

3    Scopitone party      16mm et Super8

4    CNT
       Pierre Bastien & Louis Laurain
    concert

   Da Love Tape
      Raphaël Defour   
performance

6    Les Ets. phonographiques de l’Est
     
Yves-Marie Mahé   
  vidéo

7    Live drone audio tape
     + K7 mix
Dark Mimosa    concert + mix K7

8    Eraserhead • David Lynch    35mm

9    Shining Stanley Kubrick    35mm

10   The Hidden Jack Sholder    35mm

11    Blue Velvet David Lynch    35mm

12    Berlin signal
 
     A Running Woman • Ojoboca    16mm
       Signal – Germany on the Air
       Ernie Gehr    35mm
       Eigenheim
• Ojoboca
   16mm

13    Berlin spectral
 
     Revue! • Bernd Lützeler    Super8, 3D
       Print Analysis
       Ojoboca    performance 16mm
       The Voice of God

        Bernd Lützeler
   performance 16mm

14    Berlin Kamera
 
     München-Berlin Wanderung
       Oskar Fischinger    35mm
       Filmstudie • Hans Richter    16mm
       Eureka
• Ernie Gehr    16mm
       UKSS
Gisella. Lun    16mm

15    Berlin Babylon • Hubertus Siegert   vidéo

16    OssessioneLuchino Visconti    35mm

17    West Side Story
        Robert Wise & Jerom Robbins    35mm

18    Shining UFO
        Jun’ichi Yaoi & Olivier Dutel   16mm

19    Blow upMichelangelo Antonioni   35mm

20   LondonPatrick Keiller    35mm

21    Robinson dans l’espace • Patrick Keiller    35mm

22   Line Describing a Cone
        Anthony McCall    performance

23   Death in Venice 
       White Weapon, N., Djinn    concerts

24   La Nott’e’l Giorno 
       Gianni Castagnoli   16mm
      
Transalps • Gisella Lun   16mm
    
  Echo • Gianfranco Pardi    16mm

25   Cosmos Cinema
 
     Odds and Ends 
      
Jane Conger Belson Shimané    16mm
       Allures • Jordan Belson    16mm
      
Early Abstractions 1, 2, 3, 4, 5, 7, 10

        Harry Smith    16mm
       Landscape • Jules Engel    16mm
       Permutations • John Whitney Sr.
   16mm

26   Harp-wave
       + Mes Compliments compilés
      
Morgane Nerida    
concert + K7 mix

Ariel Fleiszbein & Julia Gouin

station d’impression en continu

Vincent Lecomte

installations

3    Scopitone party

Monoquini
La Cinémathèque de Saint-Étienne
Nabil Djedouani

films 16mm et Super8

4    CNT

Pierre Bastien & Louis Laurain

concert

5    Da Love Tape

Raphaël Defour

performance

Yves-Marie Mahé

vidéo

7    Live drone audio tape
      + K7 mix

Dark Mimosa

concert + mix K7

8    Eraserhead

David Lynch

film 35mm

9    Shining

Stanley Kubrick

film 35mm

10   The Hidden

Jack Sholder

film 35mm

11   Blue Velvet

David Lynch

film 35mm


Bernd Lützeler
Ojoboca
Bernd Lützeler

film Super8, 3D et performances 16mm


Oskar Fischinger
Hans Richter
Ernie Gehr
Gisella Lun

films 16mm et 35mm

Hubertus Siegert

vidéo

16   Ossessione

Luchino Visconti

film 35mm

Robert Wise & Jerome Robbins

film 35mm

Jun’ichi Yaoi & Olivier Dutel / Film Base

film 16mm

19    Blow up

Michelangelo Antonioni

film 35mm

20   London

Patrick Keiller

film 35mm

Patrick Keiller

film 35mm

Anthony McCall

performance

23    Death in Venice

White Weapon
N.
Djinn

concerts


Gianni Castagnoli
Gisella Lun
Gianfranco Pardi

films 16mm

26     Harp-wave
        + Mes Compliments compilés

Morgane Nerida

concert + mix K7

0

Une avant-garde silencieuse.

« Alerte générale, tous aux abris ! » Bienvenue au Gran Lux, une zone d’ombre et de lumière qui lutte depuis 21 ans contre l’uniformisation des images d’un art mangé tout cru par les marchands. Enfin presque… Car ici, et ailleurs sur la planète, loin des pluies de milliards de dollars de bobards, des images, des sons, des mots s’inventent. Entre flânerie cosmique, psychogéographie et cinématographe, ce voyage immobile numéro 54 nous invite à traverser des territoires passés, présents et futurs où l’art ne s’achète pas. Il se vit avec peu, se rêve, s’enfuit, se rattrape et s’oublie parfois au fond d’une malle. Trésors. Pellicules. Sons magnétiques. Typographies magiques. Visions juste après Marcel Duchamp :
« The artist of tomorrow will be underground. »
« L’artiste de demain sera souterrain. », 1960.

1

STATION TYPOGRAPHIQUE

▎Ariel Fleiszbein & Julia Gouin


Capter l’esprit des lieux, l’esprit d’une session de visionnage, l’esprit d’une séance.

Station d’impression en continu :
Tout au long de cette session de visionnage n°54, une édition collective se fabrique au Gran Lux. Avant ou après une séance, à tout moment, venez lire, commenter, critiquer, composer et encrer. Rejoignez-nous à la station typographique ou à la table d’enregistrement pour découvrir par vous-même de quoi il retourne.

Impression spéciale :
Venez, avec en tête, une image ou le passage de l’un des films projetés pendant la session.

Séance saturation
Une séance ne s’est pas bien ou trop bien passée ? Vous êtes dans le flou ?
La typo analytique vous aidera à mettre des mots sur votre mal. Vous irez mieux.

Séance retorse
Vous êtes restés sur votre faim ? Vous avez besoin d’un nouveau départ ?
Venez imprimer votre ligne de fuite. D’autres happy ends sont possibles.

Ces 2 séances sont gratuites
et dureront 2 heures au minimum.
Le nombre de places est limité.
Merci de vous inscrire au Gran Lux ou par email (lux@granlux.org).

Station typographique accessible tout au long de la session, les jours de projection. Ouverture des portes 1 heure avant la première séance.

SÉANCES SPÉCIALES :
séance saturation
jeudi 8 mai • 16.00

séance retorse
samedi 17 mai • 16.00

gratuit
sur inscription

2

PHONOMATON

▎Vincent Lecomte

Paysage sonore de 14 heures, 04 minutes, 28 secondes et 107 centièmes


Espace à peine plus grand qu’un photomaton, à peine plus sombre, ce Phonomaton tire un portrait chimérique, le vôtre, au milieu de bribes d’échos, de réminiscences, de formes vagues ou plus nettes, de présences inordinaires ou familières…

+

MADURODAM

▎Vincent Lecomte

Micro-installations disséminées


C’est comme dans le parc d’attraction du même nom, offrant la version miniature des Pays-Bas, mais disséminé dans le Gran Lux. Mener l’enquête pour trouver et reconstituer un pays bien réel puisqu’imaginé, à partir de petites installations cachées ici, là ou ailleurs…

Installations accessibles tout au long de la session, les jours de projection. Ouverture des portes 1 heure avant la première séance.

Vincent Lecomte
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3

SCOPITONES PARTY

▎Monoquini, La Cinémathèque de Saint-Étienne et Nabil Djedouani

Film 16mm et Super8


Après avoir glissé une pièce dans de drôles de juke box qui trônent dans les cafés, les scopitones apparaissent sur l’écran. Ils traversent l’Atlantique, débarquent en France en mai 1960, enjambent la Méditerranée. Entre kitsch et inventions surréalistes, ils transforment les tubes en clips colorés, plus ou moins fauchés, saisissant au vol toute une époque. La salle de projection du Gran Lux devient dancing. Ça swingue et ça chante à rebrousse temps.

samedi 3 mai • 22.00

gratuit

4

CNT

▎Pierre Bastien & Louis Laurain


Depuis son jeu de basse obstiné dans le mythique Rock’n Roll Station avec Jac Berrocal et Vince Taylor jusqu’à son orchestre de mécanium avec lequel il a tourné dans le monde entier, au fil des années, les collaborations de Pierre Bastien ont été nombreuses.
Nouveau projet avec Louis Laurain, musicien inventeur tout aussi talentueux, CNT explore le cornet à pistons (trompette) à 4 mains parfois même sans la bouche ; un duo acoustique, sans électronique, et pourtant… 
La jungle bruitiste et les sculptures sonores mécaniques transforment ce joyeux orchestre de poche en théâtre d’ombres hypnotiques : un concert taillé pour le Gran Lux !

jeudi 1er mai • 20.00

prix libre

extrait

 

5

DA LOVE TAPE

▎Raphaël Defour

Performance – durée extensible de 20h30 à minuit


Da Love Tape est une performance autobiographique — un journal intime sonore. La reconstitution d’une chambre d’ado téléportée dans l’espace du Gran Lux.
Années 1980. Les parents sont sortis, c’est le moment idéal pour enregistrer des confidences sur ses morceaux préférés. La chambre se transforme elle-même en studio analogique lo fi et la cassette audio (re)devient un support de choix.
« Trop timide pour draguer les filles, Raphaël Defour leur offrait jadis des mixtapes enrichies d’anecdotes personnelles qu’il bricolait dans sa chambre. Des paroles de dur sur des tubes cool comme esquives à la confession frontale. »

– Incandescente adolescence –
Ce soir, c’est à vous qu’il offre ses K7.

vendredi 2 mai • 20.30

gratuit

 

6

LES ETS. PHONOGRAPHIQUES DE L’EST

▎Yves-Marie Mahé

2017 – France – vidéo – couleur – sonore – 1h04
avec les témoignages de Nicolas & Christophe Willmann, Ruelgo, Yann Richard, Jean-Louis Costes, Emmanuel Carquille, Jean-Yves Leloup & Erwan Huon, Patrice Herr Sang, Lionel Fernandez & Erik Minkkinen, Denis Chevalier, Éric Pougeau, Andy Moor…
avec les concerts et performances de Die Form, Bernard Heidsieck, Algebra Suicide, Alto Bruit, Sister Iodine, Flaming Demonics, Whitehouse, Terrie Ex, Tom Cora, Keiji Haino, Merzbow & Dog Faced Hermans…


Séance en présence du réalisateur.

Temple de la contre-culture musicale de 1988 à 1994, les Établissements Phonographiques de l’Est s’inscrivent dans le paysage parisien au cœur du quartier alors exsangue du Père-Lachaise. Disquaire à l’étage la journée et scène foisonnante d’expérimentations radicales en tous genres dans la cave le soir. Des concerts noise aux performances trash en passant par des ateliers bondage, salon de fanzines, et autres happenings.
Film auto-produit par Yves-Marie Mahé à partir d’archives dont la plasticité brute et directe de l’image vidéo constitue en elle-même un témoignage de l’esprit du lieu.
Fulgurance underground aussi rapide que le punk. Saint-Étienne 90’s ?

vendredi 2 mai • 22.00

PAF: 4€

bande-annonce

7

DARK MIMOSA

▎concert

Live drone audio tape, Sony TC-D5 Pro & macchina/e


Préparez-vous à partir très très loin… Les nappes s’entremêlent et ne nous laissent pas d’autre choix que de poursuivre — aimant — cette sublime perforation de tous nos sens. Massage cérébral, bain de fréquences, étirement du temps, musique psychoactive… Aberration, nous n’avons pas bougé d’un pouce > within us

+

K7 MIX

▎Dark Mimosa

MarantzCP430


Techno K7 astral chips, électroniques rythm’n’loose, new-wave mécanique sortie des catacombes romaines.

live drone audio tape
jeudi 8 mai • 20:00

PAF: 4€

live drone audio tape + Blue Velvet
jeudi 8 mai • 20:00

PAF: 8€

K7 mix
samedi 10 mai • 23.00

gratuit

8

Venez vivre l’expérience d’un midnight movie* !

ERASERHEAD

▎David Lynch

1977 – États-Unis – 35mm – N&B – VOSTFR – 1h29
production : American Film Institute
musique & sons : Alan Splet, Peter Ivers, David Lynch
avec Jack Nance, Charlotte Stewart…

Un minuscule appartement au cœur d’un paysage industriel désolé : Henry Spencer, un jeune père, doit s’occuper de son enfant, bébé monstrueux et malade. Pour échapper à son quotidien, il se réfugie dans un monde parallèle où réside la « Dame du radiateur ».
« Film dégueulasse pour amateurs de films cultes. » National Review
Inspiré par l’un de ses rêves où un enfant amène la tête d’un homme à une usine de crayons où l’on recycle les cerveaux en gomme, Eraserhead est le creuset de tous les films de Lynch. Une comédie d’horreur surréaliste dans laquelle l’ordinaire paraît si étrange. Un trip visuel et sonore. Car voir le film ne suffit pas, il faut aussi l’entendre : un long et lancinant vacarme, un bourdonnement ininterrompu traversé de stridences, de souffles de vent, de musiques fantomatiques, une symphonie industrielle et organique.
Au paradis, tout est parfait.

* Les midnight movies (films de minuit) étaient des films hors norme (souvent à petit budget) programmés pendant des mois, voire des années, par certains cinémas new-yorkais. Cette manière résolue de soutenir des objets filmiques étranges, de leur laisser le temps de trouver leur public et d’alimenter leur mythe, s’est ensuite propagée dans tous les États-Unis.

vendredi 2 mai • 00.00

vendredi 16 mai • 22.00

PAF: 6€

 

9

SHINING

▎Stanley Kubrick

1981 – Royaume-Uni, États-Unis – 35mm – couleur – VOSTFR – 1h59
couleurs Kodak
scénario : Stanley Kubrick et Diane Jonhson d’après le livre de Stephen King
photographie : John Alcott
décors : Roy Walker
opérateur et inventeur du Steadicam : Garett Brown
production : Warner Bros
musique : Wendy Carlos, Berlioz, Ligeti, Bartok, Penderecki
avec Jack Nicholson, Shelley Duval, Danny Lloyd, Scatman Crothers, Philip Stone, Joe Turkel…


Écrivain, Jack est engagé comme gardien d’un grand hôtel coupé du monde tout l’hiver — l’Overlook — où il espère surmonter sa panne d’inspiration. Il s’y installe avec son épouse Wendy et leur fils Danny.
Un gardien précédent a tué sa femme et ses deux filles avant de se suicider. Et alors ? Ne me dérangez pas, j’écris. Je crée. 
Derrière son déguisement de film d’horreur, Shining* est un film sur la création, le cinéma. Mais n’ayez crainte, vous aurez aussi très peur. Peur de ne pas trouver la porte de sortie ? Oui. Quelques plans suffisent à vous emmurer vivants dans cet hôtel-monde. Boucle d’or. Sans fin. Rewind. Play. Un film qu’aucune nouvelle interprétation n’épuise. « Je connais des spectateurs qui errent dans ce décor labyrinthique depuis 1981… des prisonniers heureux munis de grosses loupes. »
Autobiographie : Jack, c’est Stanley dans la peau d’Homer qui poursuit Bart avec une caméra sur coussin d’air. Une histoire folle car trop réelle. Lumière de ma vie. Je ne vais pas te faire de mal. Je vais juste t’éclater la cervelle.
Tout va bien.

*C’est par un pur hasard que la dernière copie 35mm version européenne (la préférée de Kubrick) retombe dans nos pattes. Comment résister ? Venez assister une nouvelle fois à ces deux nouvelles dernières projections avant destruction.

jeudi 15 mai • 20.00

lundi 19 mai • 20:00

PAF: 6€

 

10

THE HIDDEN

▎Jack Sholder

1987 – États-Unis – 35mm – couleur – VOSTFR – 1h37
scénario : Jim Kouf
production : New Line Cinema, Heron Communications
avec Kyle MacLachlan, Michael Nouri, Claudia Christian…


Des citoyens au-dessus de tout soupçon basculent inexplicablement dans la criminalité : braquages, meurtres, fusillades, destructions… Le policier Tom Beck mène l’enquête aidé du mystérieux et impassible agent du FBI Lloyd Gallagher.
Que se passe-t-il à Los Angeles ? Le film n’en fait pas mystère : un horrible extraterrestre baveux, amateur de Ferrari et de hard-rock, passe de corps en corps pour assouvir ses instincts destructeurs. Moi vois, moi veux, moi prends. Jusqu’à vouloir devenir président (y serait-il parvenu ?).
Une série B simple, directe, efficace et sans temps morts. B comme Bourrin, Bastos, Bagnoles, Bagarres, Bling, Blam, Bang et Badaboum.
« Je n’ai jamais voulu être Wes Craven, je voulais être Jean Renoir. » Jack Sholder

jeudi 1er mai • 17.00

dimanche 11 mai • 20:00

PAF: 6€

 

11

BLUE VELVET

▎David Lynch

1986 – États-Unis – 35mm – Scope couleur – VOSTFR – 2h
production : De Laurentiis Entertainment Group
image : Frederick Elmes
musique : Angelo Badalamenti, Lee Morris & Bernie Wayne
avec Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper, Laura Dern…


Jeffrey Beaumont, jeune provincial bien sous tous rapports (?), trouve un jour une oreille humaine. Il alerte la police et mène l’enquête avec Sandy, la fille de l’inspecteur. Tous deux plongent dans un univers nocturne peuplé de personnages troubles, dans le sillage d’une belle et mystérieuse chanteuse de cabaret.
Néo-noir et velours bleu.
Femme fatale et jeune oie blanche.
Une carte postale idyllique, son envers nauséeux.
Lumberton / Twin Peaks. Sous les pelouses trop vertes de l’Americana le plus parfait : d’incroyablement étranges créatures qui ont cessé de vivre et sont devenues des zombies désaxés.
Regardez le donut, pas le trou.
« Une romance suburbaine un peu décalée. » David Lynch

jeudi 8 mai • 20:00

live drone audio tape + Blue Velvet
jeudi 8 mai • 20:00

PAF: 8€

dimanche 18 mai • 20.00

PAF: 6€

 

12

BERLIN SIGNAL

A RUNNING WOMAN

▎de Ojoboca • 2023 - Allemagne - 16mm - couleur - 3 minutes


Une femme (Lola ?) court dans Berlin. Quatre-vingt ans après A Running Man de Hollis Frampton, il et elle courent toujours. Mais après quoi ? Mystère.

SIGNAL - GERMANY ON THE AIR

▎de Ernie Gehr • 1985 - États-Unis - 16mm - couleur - 41 minutes


Le journal d’une flânerie située dans un espace-temps concret — Berlin-Ouest au début des années 1980 — faisant écho à la mémoire des lieux : l’Histoire est dans l’air, le timing exquis et la composition des plans sûre, rythmée par les programmes d’une station de radio cosmopolite.
À chaque nouvelle session de visionnage son film pivot ; pour l’édition 54, c’est celui-ci.

EIGENHEIM

▎de Ojoboca • 2012 - Allemagne - 35mm - couleur - Vostfr - 16 minutes


Les maisons de poupées avec lesquelles les enfants jouaient en RDA — désormais en vente sur eBay ou entre les mains des collectionneurs — sont les représentations idéalisées d’un monde qui n’existe plus.
À travers les mots-souvenirs de leurs propriétaires, la caméra d’Ojoboca s’immisce dans cette vie en modèle réduit.

samedi 10 mai • 18.00

PAF: 4€

Ernie Gehr

13

BERLIN SPECTRAL

Nous sommes très heureux d’accueillir 3 membres de LaborBerlin : Anja Dornieden, Juan David González Monroy (Ojoboca) et Bernd Lützeler.

LaborBerlin est un laboratoire collectif ouvert à tous ceux qui souhaitent travailler le support celluloïd (Super8, 16mm, 35mm) dans une approche expérimentale et bricolée. Sous l’acronyme SPECTRAL, ils développent, avec 6 autres laboratoires européens, des recherches qui s’inspirent d’anciens rituels de projection tels que le théâtre d’ombres asiatique, les lanternes magiques et les fantasmagories…

SPECTRAL est soutenu par le programme Europe Créative et le Sénat de la ville de Berlin.

 

REVUE!

▎performance de Bernd Lützeler • 2024 - Allemagne - Super 8, 3D - couleur - sonore - 15 minutes


Deux projecteurs de films Super8 vous invitent à une projection stéréoscopique 3D d’artefacts psychédéliques de l’âge d’or du cinéma amateur (bandes de fondus enchaînés kaléidoscopiques produites entre 1960 et 1980). Ces éléments se télescopent avec des images privées de Bernd Lützeler : ça pompe, saute, glisse et fausse les repères de nos cerveaux alanguis. The trip.

PRINT ANALYSIS

▎performance de Ojoboca • 2023 - Allemagne - 16mm - couleur - sonore - 30 minutes


L’heure est grave. Une caméra médusée, enregistre au ralenti la destruction irrémédiable d’un dessert frais et délicieux. Pour tenter d’analyser et d’élucider ce crime, on repasse les images en marche arrière à un collège d’experts en cinéma.
Pionnier de l’orrosime, courant cinématographique qui cherche à perturber les images et les récits culturels dominants, Ojoboca, pour cette nouvelle expérience, demande l’aide de tous. In/Out. Devant/Dedans.

THE VOICE OF GOD

▎de Bernd Lützeler • 2011 - Inde / Allemagne - 35mm - couleur, N&B - VOSTFR - 10 minutes


Pour The Voice of God, Bernd Lützeler filme en stop-motion le déferlement des corps et des voitures à Bombay. Où ? Sur l’une des rues les plus peuplées de l’une des villes les plus peuplées du monde. Quand ? À l’heure de pointe. Tournage épique à Megacities. 
Sonore ? « Si Dieu venait sur terre et essayait de gagner sa vie à Mumbai, il prêterait sa voix aux milliers de films produits par l’industrie du cinéma indien. » B.L.

vendredi 9 mai • 20.30

PAF: 4€

SPECTRAL
Laborberlin
Ojoboca
Bernd Lützeler

14

BERLIN KAMERA

MÜNCHEN-BERLIN WANDERUNG

▎MARCHE DE MUNICH À BERLIN • de Oskar Fischinger • 1927 - Allemagne - 35mm - N&B - silencieux - 5 minutes


Un millier de kilomètres parcourus à pied par Fischinger sur les routes secondaires de Munich à Berlin. Avec son sac à dos et sa caméra, il enregistre en chemin les paysages traversés et les personnes rencontrées. Trois semaines du printemps 1927 condensées en cinq minutes. 
Chef-d’œuvre en ligne de Mire.

FILMSTUDIE

▎de Hans Richter • 1926 - Allemagne - 16mm - N&B - sonore - 5 minutes - avec Stella F. Simon


L’étude cinématographique de Richter prélève dans le monde des formes abstraites et des objets concrets. Des yeux tournoient dans l’espace, des visages se démultiplient et le spectateur est invité à porter un regard Dada sur le monde des métamorphoses.

EUREKA

▎de Ernie Gehr • 1974 - États-Unis - 16mm - N&B - silencieux - 38 minutes

Quelques années après l’invention du cinéma, le trajet d’un trolley à San Francisco est enregistré sur pellicule. Ernie Gehr restructure le film en multipliant chaque image et en jouant sur les contrastes et les fluctuations de lumière. Le trolley poursuit sa course et la caméra engloutit la vie quotidienne et ses accidents (eureka!) : c’est absolument fou tout ce qui échappe à notre regard hors de la salle de cinéma.

Ernie Gehr (né le 20 juillet 1941 à Milwaukee, Wisconsin) est un cinéaste expérimental autodidacte américain pionnier du mouvement structuraliste. Ses films sont présents dans d’importantes collections, notamment celle du MoMA depuis les années 1970.

UKSS

▎de Gisella Lun 2025 - Slovénie, France - 16mm - N&B - sonore - 3 minutes


Les ouvriers de l’Union soviétique écoutaient-ils Jean-Michel Jarre dans leurs ateliers ?

samedi 3 mai • 18.00

PAF: 4€

Gisella Lun
Ernie Gehr

15

BERLIN BABYLON

▎Hubertus Siegert

2001 – Allemagne – vidéo – couleur – VOSTFR – 1h28
musique : Einstürzende Neubauten
avec Rem Koolhaas, Renzo Piano, I.M. Pei…


Berlin…
Après la chute du mur, Hubertus Siegert documente les vastes plans de reconstructions qui ont mené à repenser l’urbanisme de la ville, en suivant leurs responsables (architectes, promoteurs, politiques…). L’un des plus grand chantier européen déploie sa toile sur cette ville-monde, ancienne capitale du IIIe Reich, longtemps morcelée. La réunification allemande devient spectacle, déluge de béton, ballet de grues et autres machines dans le no man’s land du centre-ville sur la musique industrielle de Einstürzende Neubauten.

dimanche 18 mai • 17.00

PAF: 4€

bande-annonce

16

OSSESSIONE

▎Luchino Visconti

1943 – Italie – 35mm – 1.33 – N&B – VOSTFR – 2h20
scénario : Luchino Visconti, Mario Alicata, Giuseppe De Santis
image : Gianni Di Venanzo (8 1/2)
musique : Giuseppe Verdi
avec Clara Calamai, Massimo Girotti…


Pour son tout premier film, Luchino Visconti adapte Le Facteur sonne toujours deux fois, un roman noir de James Cain. Intrigue : Gino, un jeune vagabond tombe fou amoureux de Giovanna, une femme mariée. Mais comment se débarrasser de l’époux gênant pour vivre son amour au grand jour ?
Le film pourrait s’en tenir là, c’est d’ailleurs ce que suggère le titre français accrocheur — Les Amants diaboliques. Mais cette histoire criminelle, polar à suspense, n’est qu’un prétexte pour Visconti. Les corps transpirent sous une chaleur torride, l’amour passionnel à l’érotisme latent est l’obsession physique qui sous-tend le titre original.
Qui sont ces gens, ces habitants du Delta du Pô ? Des laissés-pour-compte du régime fasciste, un peuple qui n’apparaît jamais sur les écrans, saturés de téléphones blancs, de chroniques bourgeoises sirupeuses.
Alors ? Alors, Luchino Visconti di Modrone, comte de Lonate Pozzolo, communiste jusqu’au dernier souffle, résistant et ancien éleveur de chevaux filme ces femmes et ces hommes invisibles comme si leur vie était un opéra.
Ossessione, ou la naissance du Néoréalisme, un nouveau souffle qui permit au cinématographe de retrouver (dépasser ?) les sommets métaphysiques du cinéma muet.

dimanche 4 mai • 20.00

jeudi 8 mai • 16.00

PAF: 6€

Luchino Visconti

17

WEST SIDE STORY

▎Robert Wise & Jerome Robbins

1961 – États-Unis – 35mm – Scope couleur – VOSTFR – 2h32
production : the Mirisch Corporation, Seven Arts Productions
musique : Leonard Bernstein
avec : Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblyn, Rita Moreno, George Chakiris…


Au cours d’un bal, Tony, ex-chef des Jets (des blancs d’origine modeste) s’éprend de Maria, la sœur du chef des Sharks (des immigrés d’origine portoricaine). Le couple doit alors subir les pressions et tensions des deux clans rivaux dans le contexte d’une Amérique bouillonnante.
Clac. Clac. Des doigts qui claquent. Une fois le projecteur 35mm lancé, plus rien ne pourra arrêter cette vision Technicolor et CinémaScope de Roméo et Juliette.
Les 68e et 110e rues deviennent la scène de chorégraphies rouge sang. Des tubes intemporels mettent séance tenante nos lèvres en mouvement. Nous sommes tous à l’unisson d’une histoire sans issue. Une tragédie américaine, portoricaine, qui est surtout celle de la jeunesse. La trahir ou mourir ?
Dernier classique de la comédie musicale, ce film réalisé à deux est un superlatif à lui seul. Mais rien de grand ne tient sans un élément subtil et fragile, incandescent. Natalie Wood. Étoile. Lumière qui brûle et puis s’éteint — la caméra a tout enregistré (vampirisé). La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause). Walk of the fallen angels.

dimanche 4 mai • 16.00

samedi 10 mai • 20.30

PAF: 6€

Natalie Wood

18

SHINING UFO - 輝くUFO

▎Jun’ichi Yaoi & Olivier Dutel / Film Base

2023 – France – 16mm – couleur – VOSTFR – 1h29
avec Vivian Kubrick, Stanley Kubrick, Julian Senior, Jun’ichi Yaoi…


La caméra d’une équipe de la télévision japonaise s’extrait de Londres et finit par arriver dans les studios de cinéma d’Elstree. C’est là que la quasi totalité de Shining (excepté le générique héliporté) a été filmé.
En plan séquence, nous suivons Jun’ichi Yaoi, spécialiste des ovnis, à la recherche de Stanley Kubrick qui lui a promis une interview. Bizarre. Plus bizarre encore, c’est la rencontre avec Vivian Kubrick, la fille de et nouvelle gardienne des décors du film dans le film. EXIT partout. Issue nulle part.
Shining UFO permet de mieux comprendre comment fabriquer des films sensationnels. C’est aussi un film sans tain derrière lequel se cache le véritable réalisateur de ces images : il n’est pas japonais.

SHINING UFO •JUN’ICHI YAOI & OLIVIER DUTEL / FILM BASE

samedi 17 mai • 16.30

PAF: 5€

bande-annonce

19

BLOW UP

▎ Michelangelo Antonioni

1966 – Royaume-Uni, Italie – 35mm – 1.85 : 1 – couleur – VOSTFR – 1h51
d’après Julio Cortázar
production : Carlo Ponti, Bridge Films
image : Carlo Di Palma
musique : Herbie Hancock
avec David Hemmings, Vanessa Redgrave, Peter Bowles, Sarah Miles…


Un photographe de mode à la mode traverse un parc anglais, clic clac, une photo, un buisson où…
À la lumière rouge du laboratoire de développement, l’image apparaît mais le mystère s’épaissit. D’agrandissements en agrandissements, le danger se rapproche.
« Ce film, peut-être, est comme le Zen ; au moment où vous l’expliquez vous le trahissez. J’entends par là qu’un film que vous pouvez expliquer avec des mots n’est pas un film réel. » M.A.
London swingue sur un vinyle d’Herbie Hancock, au concert explosé des Yardbirds. Tiens… mais c’est Jane Birkin ! Les fêtes sont prisées, les relations compliquées, le nez poudré, le sexe libéré.
Antonioni troque le désert rouge italien pour des pelouses plus vertes que nature. Il filme un Londres mythique comme aucun anglais ne le fera. C’est tellement chic. Sans bavardage, ni rien pour troubler les spectateurs qui rêvent tout éveillés.
Dring dring.

samedi 3 mai • 20.30

vendredi 9 mai • 22.00

PAF: 6€

bande-annonce

20

LONDON

▎ Patrick Keiller

1994 – Royaume-Uni – 35mm – couleur – VOSTFR – 1h25
production : BFI, Koninck Studios
avec la voix de Paul Scofield


Filmé comme un journal de l’année 1992, London n’est pas un documentaire. Ce n’est pas non plus une fiction. Il s’agit de la chronique du pèlerinage d’un certain Robinson à travers les brèches de la culture anglaise. Patrick Keiller est architecte de formation. Il dresse ici une cartographie mentale d’une ville dont certains paysages n’existent plus et dont l’avenir politique est compromis après les années Thatcher et le règne du capitalisme à tout crin. Les plans fixes qui composent London sont autant de cartes postales d’une ville sur le point de disparaître.
Le film d’un archéologue qui retrouve le fossile d’un très vieux sandwich anglais.
« Mon film préféré. » Sherlock Holmes

samedi 10 mai • 16.00

PAF: 6€

21

ROBINSON DANS L'ESPACE

▎Patrick Keiller

1997 – Royaume-Uni – 35mm – couleur – VOSTFR – 1h22
production : BBC, Koninck Studios
avec la voix de Paul Scofield


« La véritable identité de Londres est dans son absence » conclut Robinson à la fin de London. Trois ans plus tard, le narrateur Paul Scotfield retrouve Robinson pour une exploration spatiale de l’Angleterre contemporaine. Celui-ci vient d’être licencié, quitte la capitale et s’enfonce dans des paysages de plus en plus hostiles en vue de mener une enquête sur le capitalisme (anglais) — jusqu’à en perdre la raison. « Pour beaucoup la vie, même au cœur des pays industrialisés, consiste à attendre avec ses courses un bus qui ne vient jamais. »
Où sommes-nous ? Dans des non-zones commerciales sans fin, technopoles églises de demain, autoroutes qui traversent les parcs d’anciens asiles, champs pavillonnaires clôturés par la NSA avec, au bout du bout, une mer de containers qui scintille.
V.R. : vivez l’expérience intérieure d’un flâneur artificiel.

dimanche 11 mai • 17.00

PAF: 6€

22

LINE DESCRIBING A CONE

▎Anthony McCall

1973 – Royaume-Uni – 16mm – N&B – silencieux – 30 minutes
machine à brouillard + machine à fumée


Line Describing a Cone est une expérience dont l’événement n’est pas dans l’image projetée mais dans la projection elle-même. C’est à la fois un film dessiné (réalisé image par image et sans caméra) et un film-sculpture (la projection est matérialisée grâce à la fumée), un « film de lumière solide ». Destiné à être projeté dans un espace d’exposition sans écran, Line préfigure dès 1973 la migration de la création cinématographique vers le champ de l’art contemporain… sans oublier le champ de foire.

samedi 17 mai • 20.30

3 concerts Death in Venice + Line Describing a Cone + Echo

PAF: 8€

23

DEATH IN VENICE

Death ambient & Death electronics Label (K7 & Digital) from Venise, Italie.

deathinveniceproductions.bandcamp.com/

WHITE WEAPON

▎concert • électronique heavy old school


Dans le cœur battant des ténèbres contemporaines, là où l’épave de l’humanité gît abandonnée sous le poids de l’histoire, un son émerge qui ne cherche pas à rassurer, mais à secouer, à blesser, à battre le rappel. L’utilisation distordue de bruits et de larsens construit un mur sonore qui nous absorbe. Les sons puissants et corrosifs d’une musique anti-impérialiste ?

N.

▎concert


Depuis 1995, N. est le projet solo power-electronic et death industrial de Davide Tozzoli enregistré sur le légendaire label Slaughter Productions. 
Son nom signifie ce que vous préférez (Nothing, Nihilism, No, Noia…).
Dispositif : deux magnétophones, connectés l’un à l’autre, sans aucune source sonore. C’est absolument génial ce que Davide Tozzoli arrive à créer avec la distorsion feed back (Play/Rec et modulation) produite par ses 2 machines. Diavolo magnetico!

DJINN

▎concert • death ambiant depuis 1999


Laissez-vous transporter dans un univers parallèle, loin de tout et de tous. Un film rituel vous attrape, fusionne les antonymes : chaos silencieux, lueur sombre, cruel bonheur… Une session de modulations de la douleur pour notre plus grand plaisir.

samedi 17 mai • 20.30

Death in Venice (3 concerts) + Line Describing a Cone + Echo

PAF: 8€

N. : boringnoise.com

24

ITALIA SOTTERRANEA

avec le concours de la Fondazione Home Movies – Archivio Nazionale del Film di Famiglia (Bologne, Italie) et présenté par Mirco Santi.

Il cinema siamo tutte e tutti noi: www.homemovies.it

LA NOTT'E'L GIORNO

▎de Gianni Castagnoli • 1973-1976 - Italie - Super8 sur 16mm - couleur - sonore - 45 minutes musique : Alvin Curran avec Patrizia Vicinelli, star du Gruppo 63 - mouvement littéraire italien d'avant-garde


Un voyage de trois ans en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique méditerranéenne dans les ruines de l’underground.
Ce film mythique longtemps invisible n’est pas un journal intime, mais un thriller/mystère sans violence, sans meurtre, sans arme à feu, ni inachevé, ni résolu.
Dans ce monde où les pulsions de vie et de mort s’entremêlent et où l’héroïne règne, tout est fragile, précaire, incertain jusqu’au lendemain matin. La caméra expressionniste tremble en équilibre précaire entre le clair et l’obscur, le visible et l’invisible, le Kodachrome, l’Ektachrome ou l’Agfacolor.
Castagnoli et d’autres envisageaient alors le Super8 comme le format cinématographique de l’avenir du cinéma indépendant. C’est peut-être toujours vrai.

TRANSALPS

▎de Gisella Lun • 2025 - Sl/Fr - 16mm - sonore - 7 min. 22 sec. - production : Film Base


Vous êtes enfin à la place du conducteur du train. « Le cinéma est un formidable moyen de transport. En avion, en train, sous l’eau, à 200 à l’heure ou bringuebalé dans une carriole… Avec la marche, c’est mon moyen de locomotion préféré.(…) J’ai raccourci les rushes du voyage originel (sûrement des images techniques) et joué avec le son. » G.L.

ECHO

▎de Gianfranco Pardi • 1971 - Italie - 16mm - couleur, N&B - sonore - 34 minutes - musique : Mino Ceretti, Carlo Ruffini, Davide Mosconi


Un film perdu, puis retrouvé, qui fut présenté pour la première fois au Studio Marconi (bouillonnante galerie d’art milanaise) en 1971.
Noir et blanc, percées d’autres couleurs encore… Cette recherche s’articule autour de trois mouvements : espace clos, explosion pop et retour à la nature. Gianfranco Pardi, architecte de formation, n’oublie pas nos oreilles.

samedi 17 mai • 18.00
La Nott’e’l giorno
+ Transalps
PAF: 4€

Gisella Lun

samedi 17 mai • 20.30
Death in Venice (3 concerts) + Line Describing a Cone + Echo
PAF: 8€


25

COSMOS CINEMA

ODDS AND ENDS

▎de Jane Conger Belson Shimané • 1959 - États-Unis - 16mm - couleur - sonore - 4 minutes - avec Henry Jacobs


Jane Conger Belson Shimané appartient à l’avant-garde artistique de San Francisco. Odds and Ends est un film de collage parodique dont la poésie néo-dada tient à ses découpages et assemblages mêlant dessins fantaisistes, graphismes publicitaires et monologue absurde (par Henry Jacob) se succédant au rythme d’un bongo effréné.

ALLURES

▎de Jordan Belson • 1961 - États-Unis - 16mm - couleur - sonore - 8 minutes


Belson décrit Allures comme le film le plus spatial de ceux qu’il a lui-même réalisés, « une combinaison de structures moléculaires et d’événements astronomiques ». Une galaxie argentique dans laquelle la lumière devient étoile filante.

EARLY ABSTRACTIONS N°1, 2, 3, 4, 5, 7, 10

▎de Harry Smith • 1939-1956 - États-Unis - 16mm - couleur, N&B - sonore - 22 minutes


Harry Smith est un alchimiste ; ses films sont aussi des peintures. En intervenant directement sur la pellicule, il chorégraphie une danse des couleurs animée par la magie du ciel et de la terre. Un cinéma occulte qui voit tout.

LANDSCAPE

▎de Jules Engel • 1971-1978 - États-Unis - 16mm - couleur - sonore - 4 minutes


Un champ de couleur, une peinture dans le temps, une chorégraphie chromatique, un flicker de Paul Sharits trempé dans la codéine… Un film restauré par le Center for Visual Music.

PERMUTATIONS

▎de John Whitney Sr. • 1968 - États-Unis - 16mm - couleur - sonore - 8 minutes


John Whitney est un cinéaste pionnier de l’art informatique américain et de la conception d’images assistées par ordinateur. Technologie et poésie, mathématique du flocon de neige, feux d’artifice binaire où Pythagore trouve l’harmonie à Bangalore. Om̐

vendredi 16 mai • 20.30

Cosmos Cinema + Morgane Nerida en concert

PAF: 5€

Raymond Foye

26

MORGANE NERIDA

▎concert • harp wave


C’est de la harpe, c’est même un solo de harpe, mais pas que… Morgane Nerida (Tôle Froide, Maraudeur, Scarlatine ou Calanques) plonge son instrument dans un bain d’électroacoustique et crée un monde sonore liquide et onirique dans lequel il est si confortable de se plonger.
Concert clin d’œil à Jordan Belson et ses compositions à l’autoharpe (cette variation nord-américaine de la cithare autrichienne jouée dans la région des Appalaches).

+

MES COMPLIMENTS COMPILÉS

▎Morgane Nerida


Ses K7 préférées donnent le tournis et l’envie irrésistible de faire se mouvoir notre corps dans l’espace comme nous le lui permettons si peu. Vrouâm.

vendredi 16 mai • 20.30
Cosmos Cinema + Morgane Nerida
PAF: 5€

vendredi 16 mai • 23.30
Mes Compliments compilés • mix K7
gratuit

᚛ Morgane Nerida sur Instagram