Walden • Jonas Mekas
Jonas Mekas 100 !

Walden

▎Jonas Mekas

1968 – États-Unis – 16mm film couleurs Kodachrome – 1.37:1 – mono – VOSTFR – 177 minutes
avec une caméra Bolex, Timothy Leary, Jack Smith, Nico, Edie Sedgwick, Andy Warhol, Norman Mailer, John Lennon, Yoko Ono, Stan Brakhage, John Cale, Carl Theodor Dreyer, Ken Jacobs, Peter Kubelka, Adolfas Mekas, Hans Richter, …


6 bobines de film : j’ai coupé mes cheveux – Gregory film galaxie – dans les bois – un voyage dans le New Jersey – je trouve une crotte de lapin – la fille en rouge – mariage de Wendy – peace march at night – Nouvel An chinois – police violence – rêves de Jean Cocteau – Hare Krishna – Time Square la nuit – etc., etc.

« Depuis 1950, je n’ai cessé de tenir mon journal filmé. Je me promenais avec ma Bolex en réagissant à la réalité immédiate : situations, amis, New York, saisons. Certains jours, je tournais 10 plans, d’autres jours 10 secondes, d’autres 10 minutes, ou bien je ne tournais rien… Walden contient le matériel filmé de 1964 à 1968 monté dans l’ordre chronologique. La bande-son utilise les sons enregistrés à la même époque : voix, métro, bruits de rues, un peu de Chopin ou d’accordéon… »

Walden est aussi le meilleur film promotionnel pour deux outils sans équivalent : la caméra 16mm Bolex (œil sauvage qui se remonte à la main) et la pellicule Kodachrome. Leur union n’accouche pas d’une petite chronique intimiste un peu branlante mais d’une ample fresque cinématographique. C’est fou tout ce que l’on peut faire avec cette petite caméra suisse. Et, comment ne pas rester pantois devant ces fragments de monde vus à travers le prisme des couleurs Kodachrome (ces bleus©, ces verts©, ces rouges©…) : gorgeous, merveillous, wahous… C’était la vie quotidienne en Technicolor à la portée de toutes les bourses.

Cette petite fleur entre rubis et framboise ou le visage de Mathilde baigné des rayons d’un soleil d’après l’orage. L’œil électronique ne saura que singer leur essence, quel que soit son nombre de K. La vie numérique est un plat qui se mange froid.
Alors, promenons-nous dans les bois… de Walden.