Dune
▎David Lynch
1984 – Mexique États-Unis – 35mm film – couleurs Kodak & Technicolor – Cinemascope 2.35:1 – VF – 137min.
scénario : Lynch d’après l’œuvre de Frank Herbert
photographie : Freddie Francis : musique : Toto, Brian Eno / production : De Laurentis & Estudios Churubusco Azteca S.A. / avec Kyle MacLachlan, Freddie Jones, Brad Dourif, José Ferrer, Silvana Mangano, Max von Sydow, Kenneth McMilan, Sting…
En l’an 10191 : l’affrontement de deux maisons, les Atréides et les Harkonnen, pour le contrôle de la planète Arrakis, où l’on récolte l’Épice, précieuse substance psychotrope qui assure la longévité et permet de voyager dans l’espace.
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Studio géant Churubusco Azteca de Mexico. On construit d’immenses décors en dur, bois et or.
Les meilleurs artisans sont à la tâche. Les lumières somptueuses ajoutent à la chaleur accablante du pays.
Le dormeur doit se réveiller.
Lynch marche dans les pas de son maître, Fellini. Il a la possibilité d’inventer un monde de A à Z version XL, d’user des artifices (délices) du tournage en studio. Il a aussi trouvé son Mastroianni en la personne de Kyle MacLachlan, à côté duquel Timothée Chalamet (qui tient le même rôle dans l’adaptation aseptisée de Dune par Denis Villeneuve) est invisible.
Pensées chuchotées, rêves malaisés, sensations et visions bizarres, ce Dune est une œuvre extravagante, cabossée, entre le grandiose et le kitsch. Elle s’enfonce dans les sables… Les producteurs, la famille De Laurentis (La strada, Mastorna…), ne veulent pas de la version de 4 heures.
Lynch joue un petit rôle dans le film, il s’écrie : « Maudite soit l’Épice ! ».
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Cette séance, c’est un bâton d’encens pour Christophe Vailati, artiste plasticien brillant et fidèle adhérent de la première heure de notre association. Il nous a quittés. Il nous manque.