PASCAL BAES & AÏ SUZUKI

FIRDAOUSS EL FAHIRI

LA PERFORMANCE

▎résidence du 13 au 24 juin 2010

10 jours pour “re-cuisiner” une performance – corporelle, visuelle, sonore.

Ils sont venus approfondir la nouvelle orientation qu’ils donnent à leur travail commun : danse buto et projection de flux vidéo en direct. Pour la représentation qu’ils ont donnée à la fin de leur résidence, ils ont collaborés avec Firdaouss El Fahiri qui a créé la bande sonore de la performance.

L’usage du vidéo-projecteur pour éclairer une scène minimale écran / rétro-projection / chaque projecteur étant doublé d’une camera miniDV et un ordi. Feedback video chaotique quasi incontrôlable / automates cellulaires 3*3 / convolution 3*3 game of life, conway, algorithmes élémentaires sur 9 cases, les 8 pixels autour d’un pixel / caméra infra-rouge / les 1000 visages d’Aï / le signal bruit, douce extase.

▎performance le samedi 19 juin 2010 & projections le 19 & 20 juin 2010

* Pascal BAES est un cinéaste indépendant basé à Bruxelles.
Je me suis revendiqué de la “pose longue” pendant des années, car la pose longue en photographie, et encore plus en film, était une technique exemplaire de la richesse infinie des techniques “non-performatives” (qui prennent beaucoup de temps humain avec une technologie minimum), contrairement aux techniques “performatives” (beaucoup d’efficacité, avec un maximum de staff et de technologie, dans un temps minimum et avec un maximum de gâchis, pollution, etc).
Du point de vue écologique, holistique, thermodynamique, les activités “non-performatives” sont généralement gagnantes : moindre coût de production, plus grande richesse en “humanité”, en “magie” (craft néo-primitif, tarte maison, photographie en pose longue).

Que peut le cinéma ?
Je n’y crois plus beaucoup… Le spectacle vivant avec projection (expanded cinema, vidéo avec performance, interaction en temps réel, “art total”…) me touche plus en ce moment, que “l’œuvre d’art dans sa reproductibilité technique”.

** Danseuse et performeuse multi-media basée à Bruxelles, Aï SUZUKI étudie la peinture à l’huile à l’Université de Hatchioji, Tokyo avant de quitter le Japon pour travailler à Paris. Elle développe son style unique, influencé par la tradition Noh, qui se caractérise par des mouvements d’une extrême lenteur. Le travail visuel de la danseuse Aï Suzuki avec son compagnon Pascal Baes, se nourrit aussi bien des
mythes japonais que du cinéma avant-garde européen.

*** Firdaouss EL FAHIRI
Electroacoustique expérimentale.
Dispositif à partir d’un magnétophone.
Micros, bande, no-input….
Exploration de la machine, dans la machine.
Voilà, tu sais tout.