En 1964, pour sa seconde exposition personnelle à la Stable Gallery de New York, Andy Warhol réalise un ensemble de boîtes en bois sérigraphiées, répliques d’emballages récupérés dans le supermarché local. L’exposition se présente comme une réserve de produit alimentaires, les boîtes en piles ou simplement posées au sol, laissant juste la place aux visiteurs de la galerie.
De ces diverses répliques (Kellogs, Campbell, Heinz, Delmonte,…) les boîtes de Brillo rencontrent un écho particulier dans l’histoire de l’art. Le design original est dû à un autre artiste, James Harvey, peintre expressionniste qui, comme Warhol, exécute des commandes alimentaires pour l’industrie publicitaire.

Unstable se compose d’une cinquantaine de boîtes semblables aux Brillo box, mais dont les couleurs vives sont remplacées par des nuances de gris.

Unstable à double-fond : elle abrite des fantômes, génère des fictions.
Comme dans le travail de Simon Starling, la réplique compte moins que l’écart qu’elle génère. Le geste de reproduction passe par l’épreuve photographique, ce n’est pas une œuvre qui est convoquée mais une exposition de 1964, dont les images en noir et blanc de Stephen Shore ou Billy Name marquent la distance historique.

Moins une installation que l’image d’une installation ? Nous avons 8 heures et cinq minutes pour nous poser toutes sortent de questions.

En écho : 2 projections d'”Empire” (Andy Warhol, 1964, 16mm, 7h).

▎installation du 28 juin au 5 juillet 2010

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