2001, L’Odyssée de l’espace
▎Stanley Kubrick
1968 – USA – 70mm projeté en 35mm CinémaScope couleur – sonore – VOSTFR – 156 minutes
scénario : Arthur C. Clarke et Stanley
lumière : Geoffrey Unsworth
effets spéciaux : Stuart Freeborn, Dick Smith, Douglas Trumbull
musique : Strauss père et fils, Ligeti, Khatchatourian
production : MGM
avec Keir Dullea, Gary Lockwood, Douglas Rain, Vivian Kubrick…
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2001 fait partie de la courte liste des films qu’il faut avoir vus au moins une fois dans sa vie en pellicule dans une salle de cinéma. Sinon, c’est la loose.
Au Moyen Âge, sur une chaîne télé du service public, à cheval entre le 31 décembre et le 1er janvier, un programmateur zélé s’entêtait à programmer 2001 : L’Odyssée de l’espace. Chaque année, le même rituel. Chaque année, la même interrogation : « Qu’est-ce que c’est ? »
Si la première fois, à peine pubère, il n’était pas rare qu’on flanche au bout de dix minutes, on ne partait pas en colère mais interloqué. À l’écran, il ne s’était pas dit un mot. Ça grognait quand tout à coup un parallélépipède noir immaculé se plantait au milieu de l’écran.
Avec les années arrivait la nuit de la Saint Sylvestre où le film vous aspirait tout entier. Dernière note. Générique et stupeur : où est le point final ? Le réalisateur (l’homme orchestre derrière cette superproduction follement avant-gardiste), avait eu assez confiance en nous (spectateurs) pour laisser les portes grandes ouvertes. L’esprit cavale. Premier trip ? Champagne !
Jogging et apesanteur, documentaire coloré à l’acide lysergique, destin crève-cœur d’un super ordinateur qui perd la boule : « J’ai peur Dave. Mon cerveau se vide. » …De l’aube de l’humanité à la surface de la Lune, de Jupiter à l’infini, rien n’a été laissé au hasard pour nous faire vivre une expérience que seul le cinéma permet.
Seul ? Sommes-nous seuls ? « Daisy, donne-moi la main, je suis fou de toi ».
Noir.